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L'audit financier€: historique, définition, objectif

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Chapitre II – Le contrôle des collaborateurs dans les cabinets d’audit – Section 1<br />

Comme le rappelle McNair (1991), il est facile de mesurer le temps de présence, mais<br />

l’effort réel est moins observable ;<br />

− le contrôle des qualifications est un élément important pour les cabinets d’audit. La<br />

sélection du personnel se fait parmi les titulaires de diplômes sélectifs : dans le contexte<br />

français, le vivier naturel des jeunes auditeurs est constitué par les grandes écoles de<br />

commerce et par des filières universitaires sélectives. Ce mode de contrôle, s’il est<br />

important, n’est cependant pas problématique car il peut être atteint de manière<br />

relativement simple lors des phases de recrutement ;<br />

− le contrôle par le contexte affectif est important compte tenu du positionnement élitiste<br />

des cabinets qui repose sur la valorisation des jeunes diplômés qui y travaillent et du<br />

métier qu’ils exercent. La satisfaction à cet égard est un élément important qui permet,<br />

s’il est bien géré, d’imposer une certaine dose de pression aux auditeurs ;<br />

− l’intégration des normes et des valeurs par le contrôle social est un critère essentiel<br />

pour s’assurer de la qualité du travail produit par l’auditeur compte tenu de la difficulté<br />

à la mesurer intrinsèquement. La relation entre le cabinet et l’auditeur quant à la qualité<br />

du travail repose sur une forme de confiance qui va être atteinte plus facilement avec<br />

des salariés qui partagent les valeurs de l’organisation et vont conformer leur<br />

comportement aux normes déterminées.<br />

En raison de l’observabilité limitée du comportement des auditeurs et de la liberté<br />

d’organisation dont ils disposent en mission, les contrôles structurés devraient<br />

normalement être limités et le mode de contrôle le plus important devrait reposer sur les<br />

contrôles sociaux plus diffus. Mais se baser uniquement sur le respect des normes et des<br />

valeurs ou sur la satisfaction des collaborateurs pour obtenir une performance adéquate est<br />

une solution qui n’est pas acceptable pour le management des cabinets en raison de la<br />

divergence d’intérêts entre les acteurs : la pression budgétaire et la parcellisation des tâches<br />

nécessitent la mise en place de modes de contrôle à orientation davantage bureaucratique.<br />

Parallèlement au contrôle professionnel, la mise en place d’outils de contrôle qui<br />

s’inscrivent dans une logique de contrôle managérial classique est donc nécessaire, malgré<br />

leurs limites. L’audit étant une activité de main d’œuvre, ce contrôle est avant tout un<br />

contrôle du travail et des comportements centré autour des collaborateurs des cabinets. Il<br />

repose sur la revue des dossiers de travail des auditeurs (contrôle du résultat), le suivi des<br />

temps passés (contrôle des entrées) et le système d’évaluation du personnel (contrôle du<br />

comportement). Ces outils de contrôle managérial – ainsi que les autres contrôles –<br />

s’inscrivent dans les différents cycles qui rythment le travail des auditeurs et la gestion des<br />

ressources humaines des cabinets.<br />

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