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L'audit financier€: historique, définition, objectif

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Chapitre III – Cadre conceptuel de la recherche – Section 3<br />

La notion de confiance est un élément important pour décrire les relations entre les<br />

individus à l’intérieur de l’organisation et, partant, la relation de l’organisation par rapport<br />

à chaque salarié (§1). Une façon de percevoir les mécanismes en jeu dans la confiance est<br />

de les considérer comme la conséquence de l’« engagement » de l’individu dans son contrat<br />

psychologique (§2). Cette approche de la confiance est liée au maintien de la responsabilité<br />

professionnelle du salarié. On peut alors, à l’inverse, interpréter les comportements<br />

adaptatifs comme des manquements à cette responsabilité. Dans cette vision, les<br />

justifications que l’individu donne à ses comportements – aussi bien fonctionnels<br />

qu’adaptatifs – peuvent être considérées comme des tentatives de revendiquer ou dénier sa<br />

responsabilité (§3).<br />

1. La confiance dans les organisations<br />

Au cœur de la théorie de l’agence est l’idée que les individus agissent de manière<br />

exclusive pour la satisfaction de leurs intérêts propres, si nécessaire en utilisant la ruse et la<br />

tromperie (Noreen 1988). Comme le rappellent Sheppard & Sherman (1998), la notion que<br />

la confiance est « insoutenable » (unsustainable) ou « irrationnelle » est soutenue par<br />

beaucoup d’auteurs de la théorie de l’agence, des coûts de transaction ou de la théorie des<br />

jeux. Cette vision qui repose sur une anthropologie pessimiste est contestée. L’existence<br />

même des structures économiques capitalistes ne peut être due qu’à une forme de confiance<br />

institutionnelle dont la disparition rendrait impossible le fonctionnement du système<br />

(Zucker 1986). La confiance est donc un élément incontournable. Après une première<br />

approche de la confiance à partir de la littérature publiée sur le sujet (§1.1), la confiance<br />

interpersonnelle sera abordée tout d’abord au niveau de son mécanisme (§1.2), puis de ses<br />

dimensions (§1.3).<br />

1.1 Définition de la confiance<br />

La confiance est un concept qui a fait l’objet de multiples approches. On la<br />

considère souvent comme l’une des valeurs centrales de notre société, essentielle pour le<br />

bon fonctionnement des organisations où elle apparaît comme un facteur de stabilisation<br />

indispensable (Granovetter 1985). Il n’est donc pas étonnant qu’elle ait fait l’objet d’études<br />

dans des disciplines très variées allant de l’anthropologie à l’économie. Donner une<br />

<strong>définition</strong> de la confiance est pourtant difficile. En effet, s’il semble qu’il y ait un<br />

consensus sur l’importance de la confiance dans le comportement social, le manque<br />

d’accord sur une <strong>définition</strong> de la notion est patent (Bigley & Pearce 1998).<br />

Selon Sheppard & Sherman (1998), la confiance est le fait d’accepter le risque lié à<br />

la nature et à l’intensité de la dépendance dans une relation donnée. Pour Mayer et al.<br />

(1995), cette dépendance recouvre l’attente que l’autre va pouvoir et va vouloir effectuer<br />

une action particulière. Ces auteurs la définissent donc comme « un ensemble de croyances<br />

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