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L'audit financier€: historique, définition, objectif

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Chapitre III – Cadre conceptuel de la recherche – Section 1<br />

qui leur permet de négocier de nouveaux contrats avec des termes différents ou de changer<br />

de partenaire, même s’ils peuvent éventuellement servir de préliminaire à une relation de<br />

plus grande ampleur. C’est le cas par exemple des contrats à durée déterminée utilisés<br />

comme période d’essai prolongée d’un salarié avant un contrat à durée indéterminée. Les<br />

contrats à dominante relationnelle contiennent des obligations réciproques dont les termes<br />

sont plus généraux. De par leur durée, les obligations des contrats relationnels sont sujettes<br />

à évolution et leurs termes peuvent être en constant développement. Ces contrats sont à<br />

plus long terme et recouvrent non seulement des échanges monétaires ou quantifiables<br />

(salaire, formation), mais aussi des ressources socio-émotionnelles comme la fidélité et le<br />

sentiment d’affiliation (Morrison & Robinson 1997).<br />

Les auteurs qui ont travaillé sur le contrat psychologique ont élaboré des typologies<br />

plus fines à partir de l’opposition transactionnel / relationnel. Ces décompositions sont<br />

synthétisées par Shore & Tetrick (1994) qui récapitulent plusieurs oppositions pour<br />

catégoriser le contrat psychologique d’un salarié. Tout d’abord, les contrats sont différents<br />

selon qu’ils sont de nature « économique » (transactionnelle) ou « socio-économique »<br />

(relationnelle). Une deuxième dimension est la « durée », qui reflète la mesure dans<br />

laquelle les contrats impliquent des investissements et des relations à long terme.<br />

Troisièmement, les contrats diffèrent selon leur « spécificité » : les termes peuvent en être<br />

bien spécifiés ou alors relativement vagues. Enfin, une dernière dimension est la mesure<br />

dans laquelle les contrats sont « individualisés » ou « standardisés ». Certaines<br />

organisations peuvent traiter de manière uniforme leurs salariés – une stratégie<br />

homogénéisante qui doit permettre de contribuer à la cohésion – alors que d’autres ont une<br />

approche plus individualisée visant à s’impliquer davantage par rapport aux individus dont<br />

elles estiment que les contributions sont potentiellement supérieures.<br />

Au-delà du contenu du contrat, Parks & Kidder (1994) proposent une<br />

décomposition qui fait intervenir les asymétries de pouvoir entre les intervenants. En effet,<br />

le fait que le pouvoir soit équilibré ou non a une influence sur la constitution, le<br />

développement et l’exécution du contrat. En particulier, l’asymétrie de pouvoir a une<br />

influence majeure sur le caractère volontaire du contenu des contrats et permet de<br />

distinguer ceux qui font les contrats (contract makers) de ceux qui les acceptent (contract<br />

takers). Dans les relations de travail, les salariés sont généralement ceux qui acceptent les<br />

contrats. La partie la plus puissante – à savoir le plus souvent l’employeur – peut donc<br />

souvent dicter les termes de la relation à la partie la moins puissante qui doit les accepter<br />

ou sortir de la relation, une possibilité pas toujours envisageable pour beaucoup de salariés<br />

dans un contexte de sous-emploi.<br />

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