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L'audit financier€: historique, définition, objectif

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Chapitre III – Cadre conceptuel de la recherche – Section 1<br />

1997). Le contrat psychologique s’inscrit dans le contexte plus large des théories de<br />

l’échange qui étudient la construction des relations sociales selon des aspects tels que la<br />

culture organisationnelle, les normes sociales d’échange et la notion de norme de<br />

réciprocité (Rousseau 1995). Il est une description de la relation d’échange du salarié par<br />

rapport à son employeur et de ses conséquences sur différentes attitudes ou comportements.<br />

Les similitudes les plus fortes avec d’autres approches proviennent donc de théories<br />

articulées autour des contributions réciproques entre employeurs et salariés. Dans le<br />

domaine des sciences de gestion, plusieurs théories ont été développées dans ce cadre qui<br />

présentent des similitudes avec le contrat psychologique :<br />

− les développements autour du contrat psychologique se rapprochent de la théorie de<br />

l’équité (Adams 1965). Dans les deux cas, il s’agit de processus d’échange où règnent<br />

des ambiguïtés. Les entrées et les sorties de la théorie de l’équité peuvent se rapprocher<br />

des contributions réciproques du contrat psychologique. Il y a d’autre part un parallèle<br />

entre la notion de rupture du contrat psychologique et de sentiment d’iniquité. Dans les<br />

deux théories, une question qui se pose est de trouver une référence et un contexte<br />

social pour effectuer des comparaisons. En outre, les conséquences de l’évaluation de<br />

l’équité et du contrat psychologique se posent dans les mêmes termes : la réaction peut<br />

être perceptuelle (sous la forme d’un réajustement cognitif) ou avoir des conséquences<br />

réelles au niveau du comportement ;<br />

− le rapprochement avec la notion de satisfaction au travail est également possible. La<br />

satisfaction au travail est une perception de l’écart entre les besoins de l’individu liés au<br />

travail et la réalité concrète de l’emploi (Weiss & Cropanzano 1996). Comme le contrat<br />

psychologique, elle est de nature dynamique et provient de l’interaction entre des<br />

facteurs individuels, sociaux et environnementaux ;<br />

− de même, il existe une proximité entre les éléments du contrat psychologique et la<br />

notion d’attente (expectation). Dans la lignée d’auteurs tels que Vroom (1964) ou<br />

Porter & Lawler (1968), de nombreux travaux de recherche ont cherché à déterminer<br />

les antécédents et les conséquences des attentes sur la motivation, les attitudes et la<br />

performance au travail. En particulier, le modèle des attentes non remplies (unmet<br />

expectations) se rapproche beaucoup de la notion de rupture du contrat psychologique<br />

dans la mesure où il cherche à étudier les conséquences d’attentes non remplies sur<br />

diverses attitudes et comportements (Wanous et al. 1992).<br />

La proximité du contrat psychologique avec ces autres approches pose la question<br />

de sa spécificité. C’est d’ailleurs la question essentielle qui émerge des revues critiques du<br />

concept (Arnold 1996 ; Guest 1998) : quel est son apport par rapport aux théories<br />

existantes La réponse fournie par les auteurs de la mouvance du contrat psychologique<br />

pour distinguer le contrat psychologique par rapport aux autres théories concerne le statut<br />

des attentes dans les différentes théories (Rousseau 1995 ; Robinson 1996). Dans le cadre<br />

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