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L'audit financier€: historique, définition, objectif

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Chapitre I – L’audit financier : caractéristiques et enjeux – Section 3<br />

− les réputations et les conflits à l’intérieur de la hiérarchie du cabinet, ainsi que la nature<br />

et la quantité de leur pouvoir sont peu accessibles aux auditeurs de terrain.<br />

Les informations intéressantes concernant le business of auditing ne sont en fait<br />

accessibles que de manière indirecte. Par conséquent, leur obtention dépend de l’aptitude<br />

de chacun à nouer des relations avec des détenteurs de cette information. Ceci crée une<br />

différence entre les individus capables d’établir de telles relations et ceux qui devront rester<br />

dans l’ignorance des informations les plus intéressantes ou avoir recours à des informations<br />

de seconde main. Mais, même pour ceux qui ont accès à une source d’information, ils<br />

restent dépendants de la bonne volonté de leur informateur qui a toute latitude pour<br />

« gérer » le contenu de l’information qu’il distille (Dirsmith & Covaleski 1985). De plus,<br />

quel que soit le niveau d’information de chacun, cette information ne peut être<br />

qu’incomplète.<br />

On assiste donc à une division de l’information et des responsabilités entre les<br />

auditeurs de terrain et la hiérarchie – qui vient s’ajouter à celle liée à l’organisation des<br />

missions et à l’exécution des travaux Le rôle des collaborateurs se voit réduit à celui<br />

d’exécutant de travaux techniques sans grande influence sur les aspects gestionnaires de<br />

l’activité. Selon McNair (1991), cette division entre business et craft of auditing se reflète<br />

dans les modes de communication au sein des cabinets et va jusqu’à produire une situation<br />

d’« ambivalence » due à l'opposition entre le contenu des communications formelle et<br />

informelle.<br />

2.2 L’ambivalence dans les cabinets d’audit<br />

Les modes de communication formel et informel coexistent dans les organisations<br />

et les recherches menées en théorie des organisations ont montré que les structures<br />

formelles et informelles étaient mêlées au point d’être indissociables : « un riche réseau de<br />

communication informelle vient s’ajouter aux circuits réguliers et les contourne parfois »<br />

(Mintzberg 1982). Comme les communications formelles, les communications informelles<br />

concernent à la fois des aspects liés au travail en lui-même et des informations liées à la vie<br />

sociale de l’organisation. On peut ainsi attribuer trois fonctions essentielles aux<br />

communications informelles (Dirsmith & Covaleski 1985) :<br />

− l’information sur la manière dont les tâches quotidiennes sont effectuées par les<br />

salariés ;<br />

− la socialisation par l’intériorisation et l’adhésion aux valeurs, aux normes et aux<br />

<strong>objectif</strong>s de l’organisation ;<br />

− la préservation du pouvoir dans la mesure où un des éléments-clés de l’acquisition et du<br />

maintien du pouvoir est que celui-ci doit être légitimé de manière tant informelle que<br />

formelle.<br />

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