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L'audit financier€: historique, définition, objectif

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Chapitre III – Cadre conceptuel de la recherche – Section 2<br />

1.2 Le rôle en tant que négociation et dynamique<br />

La vision fonctionnaliste du rôle telle que nous l’avons présentée est critiquée pour<br />

deux raisons majeures. La première tient à la marge de liberté de l’individu dans la<br />

détermination de son rôle. La vision du rôle de Katz & Kahn (1978) le conçoit comme<br />

largement imposé à l’individu : celui-ci ne fait que réagir aux attentes de rôle en les<br />

acceptant, en les renégociant ou en les refusant. Cette perspective plutôt passive – dite de<br />

« prise de rôle » (role taking) – est remise en cause en particulier par Graen & Scandura<br />

(1987). Pour ces auteurs, les individus ne se contentent pas de réagir de manière passive<br />

aux attentes de rôle développées à leur encontre, mais ont des marges de manœuvre qu’ils<br />

mettent à profit pour négocier et transformer leur rôle. Ces auteurs introduisent donc un<br />

modèle basé sur la notion de « création de rôle » (role making) qui laisse davantage de<br />

liberté à l’individu pour intervenir sur la constitution de son rôle. Les titulaires cherchent à<br />

influencer activement les émetteurs de rôle de telle sorte que soit construit un rôle source<br />

de satisfaction mutuelle. L’approche de Graen & Scandura (1987) recouvre trois phases<br />

temporelles après l’entrée de l’individu dans l’organisation :<br />

− la première phase est la période de « prise de rôle » qui se rapproche du processus de<br />

rôle de Katz & Kahn (1978). Cependant, la rencontre initiale entre le titulaire et<br />

l’émetteur du rôle y est plus intense, car le titulaire de rôle cherche de manière plus<br />

active à interpréter ce qui doit être fait dans le rôle ;<br />

− cette période est suivie par une deuxième phase – dite du « jeu de rôle » – dans laquelle<br />

le rôle est développé à travers une série d’interactions faisant intervenir la persuasion, la<br />

négociation et l’apprentissage. La durée de cette deuxième phase varie en fonction de la<br />

nature des fonctions et des tâches incorporées dans le rôle, ainsi que des personnes<br />

impliquées dans le processus de jeu de rôle ;<br />

− ces deux premières étapes sont suivies d’une troisième phase appelée « routine de<br />

rôle ». A ce troisième niveau, les relations entre l’émetteur et le titulaire du rôle<br />

acquièrent une certaine stabilité, car l’un et l’autre s’en remettent à l’autre pour que les<br />

comportements de rôle soient bien effectués par le titulaire 50 .<br />

L’approche de Graen & Scandura (1987) met en exergue l’interaction entre le<br />

titulaire et les émetteurs de rôle et souligne l’influence active et dynamique des titulaires<br />

dans la constitution de leur rôle. En revanche, la dernière phase – dite de routine du rôle –<br />

montre que le comportement de rôle peut perdurer à partir d’un moment sans beaucoup<br />

d’effort de la part des parties, ni de nécessité de surveillance poussée des comportements.<br />

50 Si aucune compréhension réciproque ne peut être atteinte soit le processus reste au stade du « jeu de rôle »,<br />

soit la relation de rôle disparaît. Dans ce cas, l’une ou l’autre des parties cesse l’interaction nécessaire au<br />

maintien de la relation de rôle.<br />

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