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L'audit financier€: historique, définition, objectif

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Conclusion du chapitre II<br />

Les divergences d’intérêt entre les cabinets et leurs collaborateurs mises en<br />

évidence au chapitre I posent la question du maintien d’une performance satisfaisante de la<br />

part des auditeurs de terrain. Une telle situation nécessite que les collaborateurs fassent<br />

l’objet d’un contrôle par les cabinets. A cet égard, notre revue de littérature sur le contrôle<br />

des collaborateurs dans les cabinets d’audit met en évidence l’existence de deux catégories<br />

principales de contrôles : les outils formalisés et le contrôle social. Les caractéristiques de<br />

l’audit financier et sa problématique de contrôle particulière nécessitent l’articulation de<br />

ces deux dimensions (section 1).<br />

A l’instar de ce qui peut se passer dans d’autres contextes, le contrôle formalisé en<br />

audit présente des limites qui restreignent son efficacité. Par leur rôle structurant, les outils<br />

formalisés de contrôle des cabinets (suivi des temps, système d’évaluation continue, revue<br />

des dossiers) sont certes importants pour s’assurer du bon comportement des salariés, mais<br />

leur caractère stratégique laisse une marge de manœuvre non négligeable aux<br />

collaborateurs (section 2).<br />

Le contrôle social joue alors un rôle important. Une culture forte est en effet<br />

bénéfique, car elle peut aider à réduire à la source les comportements non désirés des<br />

collaborateurs. Les cabinets se caractérisent par l’existence de normes et de valeurs qui<br />

visent à encadrer les croyances et les comportements et sont transmises par des démarches<br />

de socialisation. En particulier, le fonctionnement des auditeurs par petits groupes<br />

restreints au sein des équipes d’audit contribue largement au développement et au maintien<br />

de la culture organisationnelle. Si ce contrôle peut sembler particulièrement pertinent pour<br />

les cabinets d’audit par rapport à d’autres organisations – en particulier par leur recours à<br />

une main d’œuvre élitiste de jeune diplômés de filières sélectives – il ne peut suffire<br />

totalement à obtenir une performance adéquate en toutes circonstances. Face aux exigences<br />

de son métier, la décision repose in fine sur l’individu en situation (section 3).<br />

La conscience professionnelle, c’est-à-dire d’une certaine manière l’acceptation de<br />

la soumission aux impératifs de l’exercice du métier, est alors l’élément qui permet<br />

d’expliquer le maintien de comportements adéquats malgré les imperfections inévitables du<br />

contrôle. Les modalités de son respect par l’individu sont au fondement du questionnement<br />

de cette recherche. Il se pose donc la question de la sélection et de l’élaboration d’un cadre<br />

théorique permettant de l’étudier. C’est le travail qui va maintenant être réalisé dans le<br />

prochain chapitre de cette thèse. Nous y caractériserons la performance consciencieuse au<br />

travail comme la contribution du collaborateur d’audit dans le cadre du contrat<br />

psychologique qui le lie à son cabinet.<br />

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