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L'audit financier€: historique, définition, objectif

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Chapitre II – Le contrôle des collaborateurs dans les cabinets d’audit – Section 2<br />

L’évalué signe ensuite ce formulaire, ce qui revient à accepter les <strong>objectif</strong>s. A la fin de la<br />

mission, l’évaluateur remplit le formulaire, met une note pour chacun des critères évalués<br />

et une note globale, puis fournit un commentaire pour chaque note et pour la note globale.<br />

Ces commentaires ont une dimension pédagogique pour l’évalué, mais aussi pour<br />

l’évaluateur dans la mesure où ils l’obligent à articuler ses jugements. L’évaluateur<br />

transmet alors le document à l’évalué qui dispose d’un espace pour ses propres<br />

commentaires, signe le document et le renvoie au service du planning qui centralise les<br />

évaluations de chaque collaborateur. Le processus est supposé avoir lieu à la fin de la<br />

mission ou peu de temps (quelques jours) après.<br />

Les recherches effectuées sur l’évaluation des collaborateurs en audit se sont<br />

essentiellement intéressées à la pertinence du jugement d’évaluation, c’est-à-dire avec une<br />

orientation cognitiviste marquée (cf. Hunt 1995 pour une revue de la littérature). Ces<br />

recherches ont tenté de mesurer la pondération des différents éléments de performance pris<br />

en compte dans l’évaluation ainsi que la justesse, la congruence et la constance de cette<br />

pondération. En effet, si l’évaluation de la performance prétend jouer un rôle efficace, un<br />

élément fondamental est le consensus sur les éléments qui doivent lui servir de base. En<br />

pratique, la pondération donnée à chacune des diverses dimensions de la performance au<br />

travail est spécifique à chaque grade. L’étude la plus significative sur cette question est<br />

celle de Emby & Etherington (1996) qui a étudié les formulaires d’évaluation des grands<br />

cabinets d’audit et mis en évidence les différentes dimensions de la performance des<br />

auditeurs. Ces dimensions, présentes dans tous les cabinets, sont les suivantes :<br />

− les compétences techniques (technical skills) ;<br />

− l’aptitude à résoudre des problèmes (professional ability) ;<br />

− les capacités de communication (personal skills) ;<br />

− la gestion de la mission (engagement management) ;<br />

− le service au client (client service) ;<br />

− le développement du cabinet (practice development) ;<br />

− le développement des ressources humaines (staff development).<br />

On voit que ces dimensions s’inscrivent pour certaines d’entre elles – les quatre<br />

premières – dans le contexte du craft of auditing et pour les autres dans le contexte du<br />

business of auditing. Emby & Etherington (1996) ont mesuré l’importance donnée, par des<br />

auditeurs de tous niveaux, à chacun de ces critères pour évaluer la performance des<br />

auditeurs de chaque grade. En ce qui concerne les auditeurs de terrain, les critères les plus<br />

importants relevés par les auteurs sont les « compétences techniques » et l’« aptitude à<br />

résoudre des problèmes », c’est-à-dire les aspects qui correspondent le plus au craft of<br />

auditing. A ces compétences de base succèdent, pour les assistants, les « capacités de<br />

communication » et pour les seniors la « gestion de la mission d’audit », c’est-à-dire la<br />

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