04.01.2015 Views

L'audit financier€: historique, définition, objectif

L'audit financier€: historique, définition, objectif

L'audit financier€: historique, définition, objectif

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Chapitre II – Le contrôle des collaborateurs dans les cabinets d’audit – Section 3<br />

Conclusion de la section 3<br />

Le contrôle social est un élément déterminant du quotidien des auditeurs. Ce<br />

contrôle repose sur une culture organisationnelle forte, que nous avons envisagée en tant<br />

que valeurs et normes qui régissent le fonctionnement des cabinets. La création et le<br />

maintien de cette culture reposent sur plusieurs éléments. Tout d’abord, la sélection et le<br />

recrutement d’individus présentant un profil réceptif à cette culture joue un rôle important.<br />

Mais leur socialisation est également fondamentale pour les cabinets dans la mesure où elle<br />

va structurer leurs croyances et leurs modalités de comportement. Elle est importante aussi<br />

pour les collaborateurs puisque leur bonne intégration dans le cabinet joue un rôle<br />

déterminant pour leur évolution de carrière, au même titre – voire davantage – que leur<br />

compétence technique (Grey 1998).<br />

Outre l’imprégnation par la culture organisationnelle, le fonctionnement en groupes<br />

restreints permet également d’aboutir à un fort encadrement de l’individu. On peut, dans<br />

une certaine mesure, envisager l’audit comme un « rituel », c’est-à-dire comme une activité<br />

marquée par des actes répétitifs et prévisibles dont la fonction – outre les propriétés<br />

intrinsèques des actes – a une dimension symbolique et sociale (Mills & Bettner 1992).<br />

Dans cette perspective, les auditeurs sont un groupe social extrêmement soudé qui<br />

pratiquent quotidiennement un grand nombre de rituels, parmi lesquels le principal est la<br />

« purification » des états financiers des clients (Pentland 1993).<br />

Cet encadrement n’est cependant pas suffisant pour assurer le bon comportement de<br />

l’auditeur en toutes circonstances puisque tout comportement repose in fine sur une<br />

décision de l’individu en situation. En particulier, les contraintes liées à la pratique de<br />

l’activité peuvent remettre en cause les principes déontologiques. La décision de maintenir<br />

ou de ne pas maintenir un comportement professionnel est un élément qui dépendra de la<br />

décision de l’individu d’orienter son comportement dans un sens ou dans l’autre. C’est la<br />

conscience professionnelle de chacun – ce que les chercheurs en audit appellent l’éthique<br />

individuelle – qui intervient à ce niveau et c’est là un aspect que même une culture forte ne<br />

peut commander totalement.<br />

114

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!