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L'audit financier€: historique, définition, objectif

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Chapitre III – Cadre conceptuel de la recherche – Section 2<br />

relativement stable. Cependant, ceci ne veut pas dire qu’il ne peut pas être changé. Lorsque<br />

la situation de l’emploi ne correspond pas ou ne correspond plus au point de référence – ou<br />

lorsque l’individu évolue – celui-ci peut être amené à réagir. Cette réaction peut se produire<br />

au niveau des attitudes ou au niveau des comportements. Dans un premier temps, nous<br />

définirons les notions de rupture et de violation du contrat psychologique (§3.1). Puis, nous<br />

nous intéresserons aux processus cognitifs qui interviennent dans ces processus (§3.2).<br />

Enfin, nous conclurons en abordant la réaction de l’individu face à une rupture ou à une<br />

violation de son contrat psychologique (§3.3).<br />

3.1 Rupture et violation du contrat psychologique<br />

La rupture du contrat psychologique va au-delà de la non-satisfaction des attentes :<br />

l’intensité de la réaction à une rupture de contrat est due non seulement au fait que des<br />

attentes n’ont pas été remplies, mais aussi aux croyances plus générales sur le respect des<br />

promesses, le respect des personnes et les normes de comportement associées aux relations<br />

d’échange (Rousseau 1995). Par conséquent, la notion fait intervenir une dimension<br />

cognitive (comparaison entre promesses et réalisations réciproques) et une dimension<br />

affective (réaction émotionnelle). Nous utiliserons dans ce travail les termes introduits par<br />

Morrison & Robinson (1997) à l’occasion de leur modélisation du processus de violation<br />

du contrat psychologique. Nous appellerons donc « rupture du contrat psychologique »<br />

(psychological contract breach) la perception, par le salarié, que l’organisation n’a pas<br />

rempli certains éléments de son contrat. Par « violation du contrat psychologique »<br />

(psychological contract violation), on entend l’émotion éventuellement ressentie par le<br />

salarié à la suite de la rupture. La violation va donc au-delà de la perception de la rupture<br />

du contrat, qui peut avoir lieu sans que les salariés ne manifestent d’émotions particulières.<br />

A la base de la rupture se trouve la constatation du fait de ne pas avoir reçu quelque chose à<br />

laquelle l’individu pensait avoir droit. Dans la violation, le salarié ressent en plus des<br />

émotions de ressentiment ou d’injustice, voire de colère 53 .<br />

Dans le modèle de Morrison & Robinson (1997) – qui représente un développement<br />

des modèles antérieurs de Shore & Tetrick (1994) et Rousseau (1995) – deux événements<br />

peuvent donner naissance à une rupture, puis éventuellement à une violation : le<br />

« malentendu » (incongruence) et le « renoncement » (reneging). A ces deux événements,<br />

qui relèvent de l’organisation, nous ajouterons l’évolution personnelle de l’individu,<br />

rejoignant ainsi ce que Rousseau & Parks (1993) appellent « dérive contractuelle » et<br />

53 La plupart des auteurs de la mouvance du contrat psychologique ne font pas de distinction entre rupture et<br />

violation du contrat. Seules Morrison & Robinson (1997) isolent une dimension purement cognitive (rupture)<br />

et une dimension émotive (violation). Pour notre part, nous estimons qu’il ne peut y avoir de réaction<br />

cognitive pure : la différence entre rupture et violation nous semble plutôt liée à la puissance faible (rupture)<br />

ou forte (violation) de l’émotion ressentie.<br />

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