04.01.2015 Views

L'audit financier€: historique, définition, objectif

L'audit financier€: historique, définition, objectif

L'audit financier€: historique, définition, objectif

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Chapitre IV – Opérationalisation de la recherche empirique – Section 2<br />

l’implication soit restreinte pour la plupart des chercheurs à trois éléments. Pour Mowday<br />

et al. (1979) – les auteurs à l’origine de cette clarification conceptuelle – trois facteurs<br />

caractérisent en effet l’implication organisationnelle : « une forte croyance et acceptation<br />

des buts et valeurs de l’organisation, la volonté de réaliser des efforts considérables en<br />

faveur de l’organisation et un fort désir de rester membre de l’organisation ».<br />

L’implication organisationnelle reflète donc l’acceptation par le salarié des buts de<br />

l’organisation et sa volonté d’agir dans son sens.<br />

Le concept d’implication a fait l’objet d’une longue histoire de clarification et<br />

d’opérationalisation (Neveu 1993 ; Meyer & Allen 1997). L’outil de mesure longtemps le<br />

plus répandu est l’Organizational Commitment Questionnaire (OCQ), l’instrument de<br />

mesure de l’implication mis au point par Mowday et al. (1979). L’OCQ, conçu sur la base<br />

de la <strong>définition</strong> restreinte de l’implication proposée par ces chercheurs, mesure le lien<br />

affectif qui relie la personne à l’organisation. Il est constitué de quinze items intégrant les<br />

trois facteurs de la <strong>définition</strong> ci-dessus de l’implication et reflétant des intentions<br />

attitudinales et comportementales de l’individu par rapport à l’organisation.<br />

Cet outil a cependant présenté des limites (Neveu 1993). D’autres instruments ont<br />

donc été développés. Celui qui semble le plus prometteur et qui a généré le plus de travaux<br />

de mise en pratique a été développé par Allen & Meyer (1990). Pour ces auteurs, si<br />

l’implication reste un état psychologique qui reflète la relation des salariés à leur<br />

organisation, le concept a désormais plusieurs dimensions. Leur approche fait ainsi de<br />

l’implication un construit multidimensionnel à trois composantes : une composante<br />

« calculée » mesure les conséquences pour l’individu d’un éventuel départ volontaire; une<br />

composante « affective » s’intéresse à la volonté de l’individu d’adhérer à ce que représente<br />

l’organisation ; une composante « normative » s’intéresse à la notion de devoir pour<br />

caractériser les comportements de l’individu dans l’organisation.<br />

Pour notre part, nous utiliserons uniquement la composante affective de<br />

l’instrument de Allen & Meyer (1990). Nous estimons en effet que la composante calculée<br />

est trop orientée dans le libellé de ses items vers l’intention de départ (ex : « Je pense avoir<br />

trop peu d’options pour penser quitter cette entreprise » ou « Trop de choses seraient<br />

perturbées dans ma vie si je décidais de quitter mon entreprise maintenant ») et qu’elle ne<br />

paraît donc pas pertinente dans le cadre d’une étude centrée sur les comportements au<br />

travail. Par ailleurs, la dimension normative est généralement considérée comme peu fiable<br />

(et peut-être la plus sensible aux différences culturelles entre pays).<br />

Pour la mesure de l’implication affective, nous utiliserons les huit items, mesurés<br />

chacun avec une échelle de cinq points, correspondant à la traduction en français utilisée<br />

par Neveu (1993). Nous les modifierons cependant légèrement pour les adapter au contexte<br />

de l’audit (substitution de « cabinet » à « entreprise » dans la formulation) :<br />

207

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!