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L'audit financier€: historique, définition, objectif

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Chapitre III – Cadre conceptuel de la recherche – Section 2<br />

socialisation. Celle-ci peut s’interpréter aussi bien comme le développement d’un rôle<br />

(Fogarty 1992) que comme la construction d’un contrat psychologique (Rousseau & Parks<br />

1993). En outre, le caractère dynamique du rôle et du contrat psychologique n’interdit pas<br />

une forme de stabilisation après la socialisation de l’individu dans un nouveau rôle<br />

caractérisé par un contrat psychologique particulier. En ce sens, le rôle et le contrat<br />

psychologique restent relativement stables au bout d’un moment si l’individu ne change<br />

pas de poste ou s’il n’y a pas de modification dans son environnement susceptible de<br />

provoquer une re<strong>définition</strong> du rôle ou du contrat psychologique. Nous interpréterons donc<br />

le rôle comme la contrepartie que le salarié offre à l’organisation dans le cadre de son<br />

contrat psychologique. En fonction de son évaluation du contrat, il se comportera selon sa<br />

perception de ce que l’organisation attend comme rétribution de sa part, c’est-à-dire son<br />

rôle.<br />

De la même manière que pour les contributions de l’employeur au salarié (cf.<br />

section 1), il faut – concernant le contenu du rôle tenu par le salarié – faire la différence<br />

entre les « attentes » de comportement et les « obligations » liées à la dimension<br />

contractuelle. Or, une difficulté conceptuelle apparaît à cet égard, de la même nature que la<br />

différence de niveau (individu – organisation) relevée pour les promesses de l’employeur.<br />

En effet, un individu peut faire des promesses à un autre individu, mais pas à une<br />

organisation en général. Si l’employeur était toujours une personne précise, il serait<br />

possible de déterminer la différence entre ce qu’elle est en droit de considérer comme une<br />

promesse de la part du salarié et ce qui ne sont que des attentes. Mais la focalisation du<br />

contrat psychologique sur la personne du salarié et le caractère perceptuel du phénomène<br />

nous conduisent à effectuer la distinction entre attentes et obligations à son niveau à lui – et<br />

non pas au niveau de l’organisation. Les obligations de rôle d’un salarié représentent donc<br />

sa perception à lui de ce qu’il a implicitement promis à son employeur, éventuellement<br />

sous la forme de promesses explicites à des individus particuliers (par exemple les<br />

recruteurs), mais pas nécessairement.<br />

En outre, notre approche considère la promesse du salarié dans le contrat<br />

psychologique comme le fait d’accepter globalement de jouer son rôle sans qu’il ait eu<br />

besoin d’identifier spécifiquement chacune de ses promesses ou de les affirmer à<br />

quelqu’un. Ceci permet d’une part de lever la question de l’acceptation par l’individu de<br />

chacun des éléments de sa contribution de rôle dans le cadre du contrat psychologique.<br />

Mais cette approche nous semble également plus réaliste dans la mesure où l’individu –<br />

surtout au début de la relation où tant le rôle que le contrat psychologique ne sont pas clairs<br />

– a plutôt tendance à s’engager sur un contenu global encore peu connu de son rôle : il le<br />

découvre largement au fur et à mesure, mais fait plutôt montre a priori de sa bonne volonté<br />

d’accepter ce que l’organisation va attendre de lui.<br />

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