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L'audit financier€: historique, définition, objectif

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Chapitre I – L’audit financier : caractéristiques et enjeux – Section 1<br />

− le « risque de contrôle interne » représente la possibilité que les défaillances<br />

intrinsèques du système d'information de l’entreprise ne lui permettent pas de produire<br />

des comptes fiables ;<br />

− le « risque de non détection » est la possibilité que les travaux d'audit soient inefficaces<br />

et ne détectent pas une erreur significative présente dans les comptes, ce qui revient à<br />

certifier des comptes faux.<br />

Le risque d'audit est la résultante de ces trois composantes, ce que l’on représente<br />

souvent sous la forme mathématique : RA = RI x RCI x RND (Lesage 1999). Il est dépendant<br />

du niveau de ses trois composantes au sens où il sera d'autant plus élevé que celles-ci le<br />

seront. Le risque d’audit est quantifiable par l'intermédiaire de la notion de « seuil de<br />

signification » ou « seuil de matérialité ». Cette notion reflète le fait que les comptes de<br />

chaque entreprise recèlent nécessairement des erreurs et des inexactitudes, car ils sont le<br />

résultat d'un processus comptable forcément imparfait et qui, en outre, se base sur des<br />

hypothèses et des estimations subjectives. L'<strong>objectif</strong> à atteindre n'est donc pas de dire que<br />

les comptes sont exacts, mais de faire en sorte que le montant des erreurs soit inférieur à un<br />

seuil défini. Dans ce contexte, le risque d'audit devient le fait que le montant cumulé des<br />

erreurs soit supérieur au seuil de matérialité (par exemple, 5% des capitaux propres), c'està-dire<br />

qu'il ait un impact considéré comme significatif sur les comptes certifiés 10 . Pour<br />

l’auditeur, le risque professionnel est alors lié à la certification de comptes qui présentent<br />

des erreurs cumulées supérieures au seuil de signification.<br />

3. La pratique de l'audit financier<br />

Si l’audit a fait l’objet d’une formalisation conceptuelle importante permettant de<br />

rationaliser ses principes généraux, la question de la mise en œuvre concrète de cette<br />

conceptualisation reste posée. Il est facile, en effet, de parler de « risque » dans l’absolu,<br />

mais l’évaluation et l’interprétation de ce risque en situation doivent également – pour<br />

éviter toute apparence d’arbitraire – être justifiées. La démarche méthodologique à mettre<br />

en œuvre au cours de chaque mission d’audit a donc également été formalisée par la<br />

profession. En fait, chaque phase de la mission d’audit – qui a une finalité et des outils<br />

spécifiques – a fait l’objet d’une tentative de rationalisation grâce à la mise en place de<br />

méthodes structurées. Leur articulation a pour <strong>objectif</strong> de concrétiser en pratique le<br />

principe général de l’audit : l’ajustement des contrôles effectués à l’évaluation du risque.<br />

La littérature sur les pratiques de l'audit dégage trois phases dans la mission de révision des<br />

comptes d'une entreprise : la planification de la mission d'audit (§3.1), l'évaluation des<br />

procédures de l'entreprise (§3.2) et le contrôle des comptes en tant que tel (§3.3). Ces trois<br />

10 Une analyse de la manière dont les auditeurs opérationalisent le concept de matérialité est proposée par<br />

Carpenter et al. (1994).<br />

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