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L'audit financier€: historique, définition, objectif

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Chapitre III – Cadre conceptuel de la recherche – Section 1<br />

de la relation d’emploi, il convient selon eux de distinguer les « obligations » constituant le<br />

contrat psychologique des « attentes » des autres théories. Une obligation est d’une nature<br />

différente d’une attente : elle crée certes une attente à propos d’une contrepartie, mais ce<br />

qui la distingue est la promesse (qui représente l’engagement d’une action future) et<br />

l’accord (qui signifie l’acceptation mutuelle). A l’inverse, les attentes ne font pas l’objet<br />

d’une promesse de la part de l’autre partie et ne sont donc pas la conséquence d’un accord<br />

mutuel. Elles ne représentent que des croyances générales des individus sur ce qu’ils<br />

peuvent trouver dans l’organisation. Par exemple, un cadre peut s’attendre à recevoir un<br />

bon salaire et à avoir des possibilités de carrière. Ces attentes peuvent provenir d’une<br />

variété de sources, mais ne représentent pas forcément un engagement de l’organisation.<br />

Seules les attentes qui trouvent leur origine dans des promesses implicites ou explicites de<br />

la part de l’employeur font partie du contrat psychologique.<br />

C’est pour cette raison, en particulier, qu’une rupture de contrat psychologique se<br />

distingue d’une attente non remplie (Morrison & Robinson 1997). En effet, les salariés ont<br />

souvent des attentes irréalistes. Lorsque ces attentes ne sont pas remplies, ils peuvent<br />

éprouver moins de satisfaction, réduire leur performance et être davantage susceptibles de<br />

quitter leur employeur. Mais ils peuvent également estimer que leurs attentes étaient<br />

irréalistes. La réaction à la suite d’une attente non remplie sera moins forte si l’individu est<br />

amené à penser qu’il a eu des attentes irréalistes. Dans ce cas, il pourra réajuster ses<br />

attentes à la baisse plutôt que ses attitudes au travail ou ses comportements. En revanche,<br />

s’il y a eu perception d’une promesse, ce réajustement n’est pas aussi facile que dans le cas<br />

d’une attente déçue. De plus, la rupture d’un contrat peut créer un sentiment de tromperie<br />

et peut avoir des répercussions plus profondes sur la relation d’emploi.<br />

3.3 Validité nomologique du contrat psychologique<br />

Même s’il reste encore un travail de modélisation et de conceptualisation important<br />

à faire, la validité faciale du contrat psychologique est donc relativement bien délimitée<br />

(Anderson & Schalk 1998). La spécificité du concept de contrat psychologique et la raison<br />

pour laquelle cette spécificité doit avoir une influence sont bien posées : c’est la perception<br />

de la promesse qui crée une rupture de contrat en cas d’attente non remplie – car l’individu<br />

peut moins facilement l’attribuer à une attente irréaliste – et qui accroît les conséquences<br />

de la rupture par le fait qu’une norme sociale (le respect d’une promesse) a été enfreinte.<br />

On peut donc s’attendre à ce que le pouvoir discriminant de l’évaluation du contrat<br />

psychologique soit plus fort que celui de l’évaluation des attentes. C’est ce point que l’on<br />

appelle validité nomologique (ou prédictive) du concept par rapport à d’autres concepts<br />

(Evrard et al. 1997). D’une certaine manière, valider le concept de contrat psychologique<br />

revient à montrer qu’il obtient des résultats prédictifs supérieurs aux approches basées sur<br />

les attentes insatisfaites.<br />

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