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L'audit financier€: historique, définition, objectif

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Chapitre III – Cadre conceptuel de la recherche – Section 2<br />

de comportement variables tant au niveau de l’intention que du comportement : il peut<br />

recouvrir tant l’acquiescement réel que le silence faute de mieux, ce qui génère des<br />

contributions concrètes différentes (Rusbult et al. 1988).<br />

Les études sur le comportement organisationnel ont donc fait appel à une réaction<br />

supplémentaire : la négligence (neglect), une attitude ni voice ni exit qui se distingue de la<br />

loyalty en ce qu’il s’agit d’une attitude de retrait qui n’a pas pour objet de restaurer la<br />

relation. Whitey & Cooper (1989) ont étudié les déterminants des différentes réactions et<br />

ont mis en évidence une proximité forte entre les déterminants de la négligence et ceux de<br />

la défection – ce qui illustre le fait que l’apparition de l’une ou de l’autre solution dépend<br />

beaucoup de l’existence d’opportunités alternatives. Un autre résultat intéressant de cette<br />

recherche concerne le contenu du concept de loyauté. Les auteurs relèvent que la vision<br />

traditionnelle de ce concept est le soutien actif de l’organisation. Or, leurs résultats<br />

montrent que la loyauté recouvre un comportement relativement passif qui s’apparente<br />

davantage à une forme de résignation qu’à un comportement proactif.<br />

Shore & Tetrick (1994) envisagent donc cinq réactions possibles à la suite d’une<br />

rupture ou d’une violation du contrat psychologique : la parole (voice), le silence (silence),<br />

le retrait (retreat), la destruction (destruction), la défection (exit). Dans cette<br />

décomposition, on voit que la loyauté est remplacée par le silence, illustrant le contenu<br />

passif de la notion relevé par Withey & Cooper (1989). La réaction de négligence est<br />

remplacée par celles de retrait et de destruction. Cette distinction est intéressante dans la<br />

mesure où elle introduit une gradation entre les comportements de neglect qui recoupe une<br />

des dimensions de la typologie de Robinson & Bennett (1995), ainsi que la distinction de<br />

Raelin (1984) entre comportements adaptatifs et déviants. Le « retrait » recouvre les formes<br />

mineures de comportements dysfonctionnels, tels que l’absentéisme, alors que la<br />

« destruction » concerne les formes graves telles que le sabotage.<br />

Ces réactions correspondent à cinq manières d’aborder la poursuite de la relation<br />

avec l’employeur. La parole est une réaction qui cherche à maintenir et à réinstaller le<br />

contrat psychologique par l’intermédiaire de la communication et de l’échange.<br />

L’utilisation de la parole est a priori la solution la plus fonctionnelle puisqu’elle permet de<br />

revenir à la situation antérieure, voire d’améliorer les termes du contrat suite aux efforts de<br />

communication entre les parties. Cependant, lorsque la rupture est perçue comme trop<br />

importante ou qu’elle a évolué en violation, le recours aux autres formes de réaction peut<br />

s’imposer, faute d’avoir pu maintenir la relation de confiance nécessaire à la restauration<br />

de la relation. De plus, dans certains contextes organisationnels, le recours à la parole peut<br />

être considéré comme impossible en raison de tabous ou par désir d’éviter de se faire<br />

remarquer. D’autre part, l’objet de la rupture peut être considéré comme non restaurable et<br />

l’expression de la volonté individuelle perçue comme inutile puisque les termes du contrat<br />

n’apparaissent pas négociables. Enfin, compte tenu de la multiplicité des sources du contrat<br />

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