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L'audit financier€: historique, définition, objectif

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Chapitre III – Cadre conceptuel de la recherche – Section 1<br />

1.1 Les contrats : éléments généraux<br />

Fondamentalement, les contrats sont des « promesses rémunérées » où la promesse<br />

d’un comportement présent ou futur est offerte contre rétribution (Rousseau 1989). Les<br />

contrats recouvrent toute une gamme de possibilités et peuvent consister en l’échange de<br />

biens, d’argent ou de services, mais aussi d’éléments intangibles tels que la loyauté ou la<br />

fidélité. Un aspect important des contrats est qu’ils sont conclus volontairement, par<br />

l’engagement conscient de deux parties autonomes. D’autre part, les contrats ne sont pas<br />

conclus dans l’absolu, mais sont intégrés dans un contexte social. Les normes en vigueur<br />

dans l’environnement ont une influence sur la nature et sur l’interprétation des<br />

engagements contractuels. En ce sens, les contrats sont des relations certes spécifiques et<br />

privées, mais conclues dans le cadre d’interactions sociales plus larges qui leur donnent<br />

une signification liée au contexte dans lequel ils émergent.<br />

On admet généralement que les contrats ont trois composantes (Rousseau & Parks<br />

1993). C’est la présence conjointe de ces trois composantes qui génère l’engagement des<br />

parties et explique le pouvoir moteur des contrats, dans la mesure où elle inscrit la situation<br />

contractuelle dans des normes plus larges de comportement social qui lui donnent son<br />

pouvoir contraignant (Rousseau 1995) :<br />

− la « promesse » représente l’engagement de faire ou de ne pas faire quelque chose ;<br />

− le « paiement » est la rétribution qui sera reçue en échange de la promesse ;<br />

− l’« acceptation », par l’assentiment des parties aux termes du contrat, en reflète le<br />

caractère volontaire 44 .<br />

Ces trois éléments présentent un certain nombre de caractéristiques. La promesse<br />

représente la communication de l’engagement de chaque partie. Cette communication peut<br />

être orale ou écrite. Par exemple, dans le cadre des relations entre employeurs et salariés,<br />

tant le contrat de travail écrit que les négociations orales lors du processus de recrutement<br />

peuvent engendrer des promesses. De plus, la perception de promesses peut se baser sur<br />

divers éléments qui ne sont pas nécessairement verbaux (Shore & Tetrick 1994). Ainsi,<br />

pour un salarié, l’observation du traitement reçu par d’autres membres de l’organisation<br />

peut contribuer à la création de promesses. De même, le fait d’avoir soi-même été traité<br />

d’une certaine façon dans le passé par l’organisation peut créer un sentiment d’obligation<br />

pour l’avenir. On voit bien que – compte tenu du caractère potentiellement subjectif de<br />

l’interprétation de la promesse par chaque partie – il peut se poser des problèmes quant à la<br />

validité des interprétations de chaque partie et leur congruence réciproque.<br />

44 En droit français, les notions de « consentement » et d’« objet » rejoignent celles d’« acceptation » et de<br />

« promesse ». Le « paiement » est exprimé par le caractère « synallagmatique » du contrat. Nous conservons<br />

toutefois les terminologies anglo-saxonnes pour souligner notre utilisation avant tout sociologique du contrat.<br />

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