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L'audit financier€: historique, définition, objectif

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Chapitre III – Cadre conceptuel de la recherche – Section 1<br />

Le contrat psychologique est donc caractérisé par sa nature perceptuelle et par<br />

l’importance donnée à l’interprétation individuelle. En particulier, les perceptions que peut<br />

avoir un salarié ne sont pas nécessairement partagées par les autres membres de<br />

l’organisation. Le contrat psychologique reste cependant une forme de contrat et en<br />

comporte les éléments de promesse, de paiement et d’acceptation. Il constitue le fondement<br />

du lien d’un salarié avec son employeur et constitue – dans la <strong>définition</strong> que nous<br />

retiendrons – « la perception, par le salarié, des obligations réciproques convenues entre<br />

lui-même et l’organisation » (Anderson & Schalk 1998). Ceci recouvre donc la perception<br />

des obligations de l’organisation vis-à-vis du salarié (paiement), celle concernant les<br />

obligations du salarié vis-à-vis de l’organisation (promesse) ainsi que leur accord<br />

réciproque (acceptation). Compte tenu du caractère perceptuel et implicite du contrat<br />

psychologique, la nature des obligations réciproques et de l’acceptation peuvent être floues,<br />

mais cela n’exclut pas la perception de leur réalité par l’individu. Même si le contrat<br />

n’existe que dans l’esprit de celui qui y prend part, la perception de sa réalité en fait la<br />

force et suffit à en faire un moteur du comportement 46 .<br />

1.3 Le contenu des contrats psychologiques<br />

Un contrat psychologique peut contenir une variété d’éléments susceptibles d’être<br />

caractérisés de différentes façons. La division la plus fréquente dans la littérature sur les<br />

termes du contrat psychologique est celle entre les éléments « transactionnels » d’un<br />

contrat (ex. le salaire) et les éléments « relationnels » tels que la loyauté (Rousseau 1990).<br />

Les éléments transactionnels correspondent à des échanges de nature économique. Ils<br />

peuvent être indépendants l’un par rapport à l’autre. A l’inverse, les éléments relationnels<br />

sont des échanges de nature sociale. Ils recouvrent des obligations moins spécifiables,<br />

génèrent le développement de relations plus étendues et une certaine forme d’attachement<br />

entre les parties. Les contrats entre employeurs et salariés comportent toujours des<br />

éléments transactionnels et relationnels. Il ne faut donc pas envisager les contrats<br />

relationnels et les contrats transactionnels comme une opposition, mais comme un<br />

continuum. C’est la composition spécifique du contrat d’un individu qui va le situer sur le<br />

continuum et, éventuellement, le faire changer de position avec les circonstances<br />

(Rousseau & Parks 1993 ; Parks & Kidder 1994).<br />

Dans les contrats à dominante transactionnelle, les ressources échangées sont<br />

monétaires ou facilement quantifiables. Les parties maintiennent une flexibilité importante<br />

46 La justification du caractère moteur du contrat n’est pas toujours approfondie au niveau individuel par les<br />

auteurs de la mouvance du contrat psychologique, qui basent leurs analyses essentiellement sur des références<br />

sociologiques telles que Gouldner (1960) ou Homans (1961). Nous l’aborderons lors de la section 3 à l’aide<br />

du concept d’engagement développé par des chercheurs en psychologie sociale.<br />

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