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L'audit financier€: historique, définition, objectif

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DEUXIEME PARTIE<br />

Cadre conceptuel, modèle et méthodologie de la<br />

recherche<br />

Toute relation d’agence porte en elle une interrogation quant à la manière dont les agents<br />

peuvent être conduits à se comporter selon les intérêts du principal. Dans la théorie de<br />

l’agence proprement dite, les systèmes d’incitation et de surveillance – qui se matérialisent<br />

concrètement sous la forme des systèmes de contrôle de l’organisation – sont un moyen d’y<br />

aboutir. Pourtant, se reposer uniquement sur les incitations et la surveillance est une<br />

manière d’aborder les relations à l’intérieur de l’organisation qui présente certaines limites,<br />

ne serait-ce que par le coût de ces systèmes. De plus, la construction de systèmes de<br />

surveillance et d’incitations peut constituer non pas une solution au problème, mais une<br />

contradiction supplémentaire dans la mesure où elle peut orienter le comportement des<br />

agents non vers la performance réellement désirée, mais vers la satisfaction des critères des<br />

systèmes de contrôle.<br />

Cependant, lorsque la relation d’agence se répète dans le temps, la répétition des<br />

transactions favorise l’apparition d’un phénomène permettant de limiter ces inconvénients :<br />

la confiance, par laquelle un comportement fiable peut être obtenu indépendamment d’un<br />

contrôle constant (Armstrong 1991). A cet égard, la vision que l’on peut avoir de la<br />

confiance est double. Selon Armstrong, la vision de la confiance développée par la théorie<br />

de l’agence est calculatrice : elle repose sur le fait que l’agent souhaite obtenir un paiement<br />

continu de la part du principal et qu’il fait délibérément reposer son comportement<br />

« vertueux » sur son désir de pouvoir obtenir cette rémunération future. La théorie de<br />

l’agence implique donc ce que l’auteur appelle une « vision marchande »<br />

(commodification) de la confiance. Basée sur l’évaluation du risque de non-poursuite de la<br />

relation et de ses conséquences, cette vision calculatrice n’est en fait qu’une extension plus<br />

complexe d’un modèle maximisateur. En ce sens, l’approche de la confiance en devient<br />

presque contradictoire dans la mesure où, de manière idéale, la confiance devrait être une<br />

action spontanée en faveur du principal.<br />

La deuxième approche de la confiance est différente et se base sur les limites de<br />

l’approche calculatrice. Celle-ci tend en effet à restreindre la gamme des comportements<br />

possibles de l’individu dans le cadre des hypothèses nécessaires à son fonctionnement<br />

(Dillard & Ferris 1989). Elle ignore d’une part le fait que les individus ont des besoins<br />

multiformes – qui dépassent les considérations purement matérielles – et que la satisfaction<br />

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