04.01.2015 Views

L'audit financier€: historique, définition, objectif

L'audit financier€: historique, définition, objectif

L'audit financier€: historique, définition, objectif

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Chapitre IV – Opérationalisation de la recherche empirique – Section 1<br />

comportements réels sur le terrain, il s’agit nous semble-t-il de la seule possibilité<br />

d’opérationalisation aisée. Une échelle en cinq points a été utilisée – « Très souvent » (5),<br />

« Assez souvent » (4), « Parfois » (3), « Rarement » (2), « Jamais » (1) – et l’approche a été<br />

de demander aux répondants leur appréciation de la fréquence avec laquelle ils ont chacun<br />

des comportements adaptatifs étudiés. Une autre manière de procéder aurait été de<br />

quantifier l’apparition des comportements, c’est-à-dire de demander aux répondants le<br />

nombre de fois par semaine ou par mission qu’ils ont tel ou tel comportement. Nous avons<br />

toutefois préféré utiliser une mesure d’appréciation qualitative de la fréquence pour<br />

plusieurs raisons. Tout d’abord, du point de vue méthodologique, il aurait été difficile de<br />

définir des seuils pour construire et / ou interpréter un questionnaire basé sur une quantité<br />

de comportements. Son étalonnage en tant que tel aurait nécessité à lui seul une étude<br />

spécifique. Plus fondamentalement, on aurait pu s’interroger sur la fiabilité des réponses<br />

fournies ; il nous paraît plus réaliste de demander une fréquence plutôt qu’une quantité de<br />

comportements aux répondants. Qui est capable de dire combien de fois il a fait telle ou<br />

telle chose, surtout pour les comportements particuliers que nous étudions Enfin, une<br />

méthode d’estimation par une échelle de fréquence à cinq points permettra la comparaison<br />

de nos résultats avec les études déjà publiées à l’étranger qui ont utilisé cette méthode.<br />

1.2 Les comportements de réduction de qualité de l'audit<br />

Sous la pression des contraintes liées à l’exécution de la mission d’audit, un<br />

auditeur peut être tenté de se livrer à des comportements de réduction de qualité de l’audit.<br />

Dans le cadre de l’approche conceptuelle de l’audit par les risques que nous avons retenue,<br />

une réduction de qualité de l’audit peut être défini comme « une mauvaise exécution des<br />

procédures d’audit qui réduit le niveau de preuve accumulé pour l’audit, soit par le fait<br />

que les preuves relevées ne sont pas fiables, voire fausses, soit parce qu’elles sont<br />

insuffisantes quantitativement ou qualitativement ». Les preuves recueillies ne permettent<br />

plus de s’assurer que le risque lié aux assertions sur les comptes est couvert et l’audit ne<br />

parvient plus à accomplir son <strong>objectif</strong> de maîtrise du risque. La littérature publiée depuis<br />

une vingtaine d’années sur les comportements de réduction de qualité de l'audit dans les<br />

revues de recherche en comptabilité utilise une typologie précise de ces comportements.<br />

Cette typologie, proposée initialement par Alderman & Deitrick (1982) et qui va servir de<br />

base aux études ultérieures, met en évidence cinq catégories de comportements de<br />

l'auditeur aboutissant à une réduction de qualité de l'audit. Bien qu’aucun des articles<br />

publiés ne fasse de description précise de ces comportements, nous fournirons à chaque<br />

fois un exemple issu de ce qui pourrait être un programme de travail d’auditeur 61 :<br />

61 Dans une optique de compréhension, les exemples présentés ici sont volontairement très simples, voire<br />

simplistes. Ils sont cependant une bonne illustration de ce qui peut se passer pour des problèmes plus<br />

complexes.<br />

183

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!