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L'audit financier€: historique, définition, objectif

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Introduction<br />

une charge de travail importante dans des conditions budgétaires strictes, les collaborateurs<br />

peuvent être tentés d’avoir des comportements de réduction de qualité de l’audit<br />

susceptibles de mettre en péril la certification produite par leur cabinet ou de ternir son<br />

image. Depuis l’étude de Rhode (1978) – effectuée à la suite de la libéralisation du marché<br />

de la certification aux Etats-Unis et des inquiétudes qu’elle a suscitées quant au maintien<br />

de la qualité des audits – un certain nombre de travaux de recherche ont mis en évidence<br />

l’existence de comportements de réduction de qualité de l’audit de la part des auditeurs de<br />

terrain (e.g. Kaplan 1995 ; Otley & Pierce 1995, 1996a, 1996b ; Malone & Roberts 1996 ;<br />

Dalton & Kelley 1997 ; Reckers et al. 1997). Ces travaux soulignent la possibilité pour les<br />

cabinets de ne pas obtenir un comportement fiable de leurs collaborateurs en toutes<br />

circonstances, ce qui peut s’interpréter comme une défaillance de leur système de contrôle<br />

au sens large. L’<strong>objectif</strong> de cette thèse est d’analyser la nature de ces comportements,<br />

d’estimer leur fréquence, d’envisager certaines hypothèses quant à leur origine et de<br />

réfléchir à leurs conséquences sur la qualité des audits. Plus généralement, nous nous<br />

intéresserons aux mécanismes de contrôle du comportement des collaborateurs de cabinet.<br />

Problématique et fondement conceptuel de la recherche<br />

Comment inscrire théoriquement notre recherche Comment caractériser la relation<br />

entre un cabinet d’audit et ses collaborateurs Dans le cadre de ce travail, nous nous<br />

appuierons sur la notion de « contrat » pour décrire cette relation. L’utilisation de la notion<br />

de contrat n’est pas indifférente puisque les contrats, de manière générale, constituent un<br />

élément fondamental du monde social et économique tant pour le comportement des<br />

individus que pour celui des organisations. Le contrat, sous ses différentes formes,<br />

constitue la base des transactions entre les entreprises et ses modalités d’utilisation peuvent<br />

avoir des répercussions importantes sur les relations économiques et l’organisation<br />

industrielle. Plus généralement, le fait d’établir des contrats est une norme sociale<br />

universelle dont les conséquences sont l’anticipation des échanges futurs, la réduction de<br />

l’incertitude, la création de structures sociales et la gestion de l’interdépendance entre les<br />

individus, les groupes et les organisations (Rousseau & Parks 1993).<br />

La description de la relation contractuelle employeur-salarié peut se faire selon de<br />

multiples perspectives et angles d’approche (Shore & Tetrick 1994). Il existe ainsi au<br />

moins trois manières de l’envisager : une perspective économique incarnée par la théorie<br />

de l’agence, une perspective juridique qui s’articule autour de la notion de contrat de travail<br />

et une perspective psychosociologique. Dans ce travail, nous nous appuierons sur une<br />

perspective psychosociologique basée autour de la notion de « contrat psychologique », qui<br />

nous paraît bien répondre aux préoccupations de notre recherche. Avant d’éclairer<br />

l’approche que nous avons choisie, il convient de commenter brièvement les limites des<br />

deux autres approches.<br />

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