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L'audit financier€: historique, définition, objectif

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Chapitre II – Le contrôle des collaborateurs dans les cabinets d’audit – Section 1<br />

dans les deux cycles qui rythment la vie des auditeurs : le cycle annuel de gestion des<br />

carrières (§3.2) et le cycle de périodicité plus courte constitué par la succession des<br />

missions (§3.3).<br />

3.1 Pertinence des différents modes de contrôle en audit<br />

En raison des contraintes fortes de l’activité, le contrôle professionnel n’est plus<br />

envisageable en tant que tel dans les cabinets ce qui nécessite la mise en place de contrôles<br />

à orientation davantage formalisée. Cette situation n’est d’ailleurs pas forcément vécue de<br />

manière trop négative par les auditeurs. Comme le rappellent Abernethy & Stoelwinder<br />

(1995), si l’agent de socialisation le plus important d’un salarié professionnel a été son lieu<br />

de travail – ce qui est le cas pour les jeunes auditeurs – la compatibilité entre des <strong>objectif</strong>s<br />

professionnels et des <strong>objectif</strong>s organisationnels est susceptible d’intervenir plus facilement.<br />

La palette des modes de contrôle possibles pour les auditeurs est donc plus large a priori<br />

que dans d’autres contextes.<br />

Cependant, tous les modes de contrôle ne sont pas pertinents de la même façon en<br />

raison des caractéristiques de l’activité et de la nature du travail réalisé :<br />

− le contrôle du comportement n’est envisageable que partiellement dans le cadre d’une<br />

mission d’audit. Seuls quelques aspects visibles du comportement du collaborateur<br />

peuvent faire l’objet d’une observation réelle : l’assiduité, la ponctualité, la<br />

présentation. En revanche, le comportement de travail en lui-même n’est pas<br />

observable : à la fois parce que les travaux d’audit ont lieu dans les locaux du client, et<br />

donc échappent au contrôle direct du management du cabinet, mais aussi parce que<br />

l’audit est un métier essentiellement solitaire où la réalisation du travail est faite par<br />

chacun de manière isolée, sans que le supérieur hiérarchique n’en surveille réellement<br />

l’exécution ;<br />

− le contrôle du résultat n’est également possible que partiellement. En effet, si le<br />

contrôle des travaux du collaborateur par un supérieur hiérarchique permet d’éviter les<br />

erreurs ou omissions flagrantes, rien ne permet de s’assurer de façon certaine que les<br />

contrôles qui se matérialisent dans les dossiers de travail d’un auditeur correspondent à<br />

du travail effectivement réalisé. Comme nous le verrons ultérieurement lors de notre<br />

étude des comportements de réduction de qualité, il existe des manières de produire des<br />

dossiers de travail qui présentent les apparences d’un bon travail d’audit, mais ne<br />

recouvrent pas de preuves suffisantes (cf. chapitre IV) ;<br />

− le contrôle des entrées permet de s’assurer de la maîtrise des ressources utilisées pour<br />

l’audit, à savoir les heures chargées par les auditeurs intervenant sur la mission. Ce<br />

mode de contrôle n’est cependant pas suffisant, car il ne permet pas de s’assurer de la<br />

qualité du travail d’audit fourni. En outre, le temps travaillé n’est pas toujours<br />

observable réellement compte tenu du caractère solitaire de l’exécution des tâches.<br />

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