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L'audit financier€: historique, définition, objectif

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Chapitre III – Cadre conceptuel de la recherche – Section 3<br />

est basée sur les relations interpersonnelles au sein de l’organisation (Bigley & Pierce<br />

1998). Ces approches considèrent que la confiance est un état d’esprit par rapport au<br />

comportement de l’autre. Nous la définirons donc comme « le fait, pour un auditeur, de<br />

croire en la volonté et en la capacité d’un autre auditeur à bien effectuer son travail »,<br />

c’est-à-dire – pour l’inscrire dans notre cadre conceptuel – à accepter et à être capable de<br />

tenir la responsabilité liée à son rôle dans son contrat psychologique.<br />

1.2 Le mécanisme de la confiance<br />

Comme le rappellent McKnight et al. (1998), la phase la plus critique du<br />

développement de la confiance est le début de la relation. La formation initiale de la<br />

confiance est une phase-clé qui, en l’absence d’interactions passées entre les individus,<br />

repose sur la prise en compte de trois éléments :<br />

− la « disposition à la confiance » représente une tendance générale d’un individu à faire<br />

confiance aux autres ;<br />

− la « confiance institutionnelle » représentent la croyance que des dispositifs<br />

organisationnels sont en place pour permettre la confiance : structures, culture<br />

organisationnelle, politiques de ressources humaines. Le fait que la rencontre se fasse<br />

dans un contexte donné est gage de confiance ;<br />

− les « processus cognitifs » représentent des phénomènes tels que le recours à des<br />

stéréotypes ou la prise en compte de la réputation de l’autre.<br />

La rencontre initiale peut avoir des résultats divers en fonction de ces éléments et<br />

des circonstances, mais ce qui la caractérise est l’attention poussée au comportement de<br />

l’autre. Au début de la relation, il y a à la fois une forte incitation à la confiance en raison<br />

du bénéfice potentiel qui y est lié (diminution de l’effort de surveillance), mais également<br />

une nécessité de surveillance mutuelle pour s’assurer de son fondement. En fonction du<br />

résultat de cette rencontre initiale, la confiance peut se développer ou bien s’interrompre.<br />

La confiance est ensuite un processus dynamique s’inscrivant dans la durée où, au fur et à<br />

mesure de la relation, chacun observe le comportement de l’autre et en tire une évaluation<br />

qui le conduit à renforcer ou à réduire sa confiance. Ce processus peut donner naissance à<br />

un cercle vertueux, se stabiliser ou se détériorer.<br />

En effet, une fois la confiance instaurée, chaque manquement peut la diminuer,<br />

jusqu’à éventuellement l’éliminer, même si dans certaines situations les manquements à<br />

court-terme peuvent être pardonnés. Les conséquences de la baisse de confiance sont alors<br />

une augmentation de la surveillance et des comportements défensifs tels que le recours au<br />

formalisme. Or, selon Sitkin & Roth (1993), si les mécanismes formels peuvent servir à<br />

augmenter une des dimensions de la confiance (l’autre peut le faire), ils sont moins<br />

efficaces pour l’autre dimension (l’autre veut le faire) et peuvent même devenir contreproductifs.<br />

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