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ACTIVITÉS DE PÂTURAGE, PAYSAGES ET BIODIVERSITÉ233. PÂTURAGE, ORGANISATION DESPAYSAGES ET BIODIVERSITÉ3.1. Un modèle de référence pour rendrecompte de l’évolution de l’organisation des paysagespâturésLes apports conjugués de la théorie de la hiérarchieet de la théorie de l’organisation des systèmesécologiques fournissent un cadre théorique et méthodologiquepour aborder le problème de la transformationdes paysages herbagers et pastorauxsous l’effet du changement des pratiques de gestiondes ressources pâturées (Di Pietro et Balent,1997). Il convient de définir dans un premiertemps un état de référence correspondant à unpaysage organisé. Dans un deuxième temps onpeut alors comparer des paysages entre eux à l’aidede ce modèle de référence et éventuellementmesurer les écarts entre un paysage observé et unpaysage prédit par le modèle (Fresco etKroonenberg, 1992).Les Pyrénées centrales représentent ici un casd’école. Comme dans beaucoup de zones pastoralesles paysages y ont une forte valeur esthétique etpatrimoniale menacée par l’évolution des systèmesde production et des pratiques qui s’y rattachent: concentration de l’élevage sur les zones lesplus favorables, abandon des zones les moinsfavorables conduisant à leur enfrichement. Laquestion de la durabilité des relations entre élevageet paysage y est posée en terme de maintiendynamique de la structure et de la biodiversité despaysages en relation avec l’évolution des pratiquespastorales.L’étude des pratiques anciennes de pâturagenous a conduits à proposer un modèle de gestion del’espace par le pâturage comportant trois niveauxd’organisation (Balent et Gibon, 1988). Au niveaude la parcelle, le berger gère le comportement alimentairedes animaux au jour le jour en favorisantla préservation des ressources végétales ou/et l’ingestiondes animaux ; l’éleveur dans son exploitationagricole gère l’ajustement entre l’offre et lademande alimentaire sur la campagne; la sociétépastorale (la communauté villageoise dans le caspyrénéen), par un corpus de règles décidées collectivementet appliquées à chacun, assure la préservationà long terme des ressources pastorales et parlà même, permet au système pastoral de se reproduire,tant au plan social qu’au plan écologique.Figure 1. Schéma général pour l’étude de la biodiversité dans les écosystèmes terrestres.Ce schéma met l’accent sur deux niveaux essentiels dans l’étude de la diversité spécifique : l’échelle des assemblages d’espèces (communautés)et des assemblages de communautés (écosystèmes). Deux étapes sont individualisées qui visent à (1) identifier les facteurs decontrôle de la diversité spécifique et la valeur indicatrice de celle-ci et (2) définir les dimensions taxonomiques, écologiques et fonctionnellesde la diversité ainsi que leur valeur prédictive. Les hypothèses, centrales en écologie des communautés, relatives au « pool régionald’espèces » (H1) et aux « règles d’assemblage et d’exclusion dans les communautés » (H2) sont resituées dans cette première étape dediagnostic.

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