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CHAINES PRONOMINALES DANS L'ILIADE. Ordre préférentiel ...

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Chaînes pronominales dans l'Iliade :<br />

Chap. III.2, Secteur initial articulaire, nu, §§ 24-26<br />

de même être attestés à l'ouverture de répliques : d◊, d' aâ, g£r, m◊n, et m£n 327 ,<br />

et organisent eux aussi l’énoncé complexe qu’est le dialogue 328 :<br />

a) Z 123 « T∂j T∂j T∂j d d sÚ sÚ œssi, f◊riste, kataqnhtîn ¢nqrèpwn<br />

"Qui donc es-tu, noble héros, parmi les mortels ?" ;<br />

A 540 « T∂j T∂j d' d' aâ aâ toi toi, toi dolomÁta, qeîn sumfr£ssato boul£j<br />

"Avec quel dieu encore viens-tu de comploter, perfide ?"<br />

(cf. E 373 « T∂j T∂j nÚ nÚ se se) se ;<br />

b) A 293 « ’H ’H g£r g£r ken ken deilÒj te kaπ oÙtidanÕj kaleo∂mhn<br />

"On me dirait vraiment lâche et homme de rien" ;<br />

B 370 « ’H ’H m¦n m¦n aât' aât' ¢gorÍ nik´j, g◊ron, uƒaj 'Acaiîn<br />

"Une fois de plus, vieillard, tu l’emportes à l’assemblée sur les fils des Achéens"<br />

(cf. Z 215 « ’H ’H ˛˛£<br />

˛ £ nÚ nÚ) nÚ<br />

;<br />

g) A 561 « Daimon∂h, a≥eπ a≥eπ m m n n Ñ∂eai, oÙd◊ se lˇqw<br />

"Ah ! pauvre folle, toujours prête à imaginer ! De moi rien ne t’échappe" ;<br />

(cf. D 31 « Daimon∂h, t∂ t∂ nÚ nÚ se se). se<br />

Comme *nu relie les deux propositions d'une phrase complexe, de même,<br />

dans le dialogue, *nu pourrait relier deux unités discursives hiérarchiquement<br />

supérieures à la phrase (comme l'énoncé paratactique en hittite), en assurant la<br />

cohésion de deux répliques 329 :<br />

Z 211 TaÚthj toi geneÁj te kaπ a∑matoj eÜcomai e nai. »<br />

215 « ’H ’H ˛£ £ nÚ moi xe√noj patrèiÒj œssi palaiÒj<br />

327<br />

Nous n’examinons pas en particulier la particule m£ôn (ni m£ ni mˇn). Dans notre corpus,<br />

elle apparaît dans des combinaisons presque limitées à Ã m£n, oÙ m£n. Elle est<br />

habituellement rapprochée de skr. smaä, hitt. maän ; J. Pokorny, 1959 : s.u. ; E. Schwyzer,<br />

1939 : s.u., 569 ; E. Laroche, 1959 : 67 ; 1980 : 489-490 ; O. Carruba, 1969 : 105 ; W.<br />

Lehmann, 1974 : 185 ; F. Bader, 1986 : 93. Pour l’étymologie, cf. M. Leumann, 1949 : 85,<br />

qui en rapproche lat. nam : "nam was offenbar aus *maän umgestellt quid-nam = tÒ mˇn" ; G.<br />

Dunkel, 1997 : 75, propose une autre étymologie : "*naäm continuing an instrumentalablative<br />

*n(o)-aäm 'in this way, so ; thence' from the deictic stem *(e)n-o- (hitt. namma) ...<br />

Proto-Greek *naäm must have been either metathesised while final *-m was still intact (cf.<br />

tÁmoj, Myc. eme) or else contaminated with correlative *-ma in order to produce affirmative<br />

maôán<br />

'indeed'".<br />

328<br />

D'autres particules apparaissent à l'initiale de réplique, essentiellement dˇ :<br />

B 337 « —W pÒpoi, Ã Ã d¾ d¾ paisπn œoikÒtej ¢gor£asqe<br />

"Ah ! vous discourez là comme des enfants".<br />

329<br />

N. Morten, 1992 : 142, fait figurer les particules introductives de discours parmi les<br />

indices articulaires ("relationnels"), en tant qu’elle marque le début d'un argument qui<br />

s'enchaîne à un argument précédent. D'autres parlent d'"embrayeurs".<br />

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