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CHAINES PRONOMINALES DANS L'ILIADE. Ordre préférentiel ...

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Chaînes pronominales dans l'Iliade :<br />

Chap. III.2, Secteur initial articulaire, ke(n), ¥n, §§ 27-31<br />

(altéré en oÙk ¥n) 368 . L'arcadien en effet emploie ¥n avec conditionnelle, e≥k ¥n<br />

où le -k pare au hiatus, sans avoir rien à voir avec ke, ou bien on doit lire e≥<br />

k£n, avec une particule kan comparable à ken, qui, par fausse coupe aurait créé<br />

ainsi la particule ¥n. Mais, comme l'a montré L. Dubois 369 , l'arcadien atteste<br />

deux particules distinctes, ¥n et kan (à côté de ke ou ka élidé en k'), qui ne sont<br />

jamais en concurrence dans ce dialecte, ce qui est l'indice de l’héritage de deux<br />

particules distinctes. Aussi vaut-il "beaucoup mieux admettre que le grec a hérité<br />

de deux particules ¥n et kan". La première est la particule modale des relatives<br />

postposées, et, en système conditionnel, elle est toujours séparée du<br />

subordonnant par une particule : arc. e≥ e≥ m m n n ¥n ¥n. ¥n Nous tenterons de voir dans<br />

notre corpus si tous les ¥n apparaissent dans les mêmes conditions, ou si<br />

quelques combinaisons ne nous amènent pas à lire un ancien kan, dans des<br />

contextes semblables à ceux de l'arcadien : par exemple, alors qu’avec e≥ la<br />

combinaison la plus fréquente est e∏ e∏ ke(n) ke(n) ke(n) (cf. arc. e∏ e∏ kan kan), kan seules sept<br />

occurrences offrent ¥n avec le subordonnant, dont il est séparé de plus par une<br />

particule comme en arcadien (cf. ci-dessus ; et § 31.1.6) : hom. e∏ e∏ per per ¥n ¥n, ¥n e≥ e≥ e≥ d'<br />

d'<br />

¥n ¥n. ¥n<br />

27.3 *dan<br />

A côté de e∏ e∏ k' k', k' e∏ e∏ kan kan, kan e≥ e≥ m m n n ¥n ¥n, ¥n l’arcadien atteste aussi e∏ e∏ e∏ dan dan<br />

370 . Cette<br />

dernière est une particule de protase en cours de texte, attestée dès le début du<br />

Vème siècle à Mantinée. Cette particule continuative apparaît dans des protases<br />

hypothétiques ou relatives : e∏ e∏ e∏ dan dan, dan Ój Ój Ój dan dan, dan avec optatif de souhait négatif<br />

(comme ¥n) : IG 343 oÜ oÜ dan dan œxelaÚnoia. Elle a dû être réinterprétée en d' ¥n du<br />

fait de l'existence de ¥n et de d◊ -ce fait de graphie qui remonterait à l’époque<br />

alexandrine -. Elle est présente aussi dans l’agglutination de gr. œpeid£n, du lat.<br />

368 Cette explication est donnée par K. Forbes, 1958 : 179-182, reprise par P. Chantraine,<br />

DELL, s.u., mais critiquée par D. J. N. Lee, 1967 : 45-56.<br />

369 1988 : 225-230.<br />

370 L. Dubois, 1988 : 225. L'auteur cite aussi des particules de même forme, mais qui n'ont<br />

pas de fonction modale : nan, particule assévérative ; -tan, dernier élément de la<br />

conjonction temporelle m◊s-tan (cf. got. Ïan).<br />

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