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CHAINES PRONOMINALES DANS L'ILIADE. Ordre préférentiel ...

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Chaînes pronominales dans l'Iliade :<br />

Chap. III.2, Secteur initial articulaire, ke(n), ¥n, §§ 27-31<br />

siõ, arm. sa, lat. hi-c, ecce 358 . Par ailleurs, bien que son existence ait été<br />

contestée (cf. § 27.2), une particule kan est attestée en arcadien comme particule<br />

indépendante 359 , aussi bien devant voyelle que devant consonne : elle<br />

accompagne une hypothétique postposée, e∏ e∏ kan kan, kan ou une négation, oÜ oÜ kan kan (cf.<br />

aussi avec la négation le préverbe vide du v.irl. ni-con, na-con 360 ; nous verrons<br />

que ¥n est dans plus d'un tiers de notre corpus combinée à la négation, § 31.1.8).<br />

La particule entre donc dans un système formel complet : Théocrite a utilisé<br />

dans ses pièces doriennes kan / ken / dor. kaå 361 , comme Homère emploie ken,<br />

ke, k'. Aussi kan est-il à kaå ce que ken est à ke.<br />

27.2 *an<br />

D'autres langues indo-européennes, ainsi qu’un dialecte grec présentent<br />

*an : lyc. -eó 362 , lat. an 363 , got. an 364 , hitt. an 365 . Mais le rapprochement est<br />

souvent contesté 366 du fait de la valeur différente présentée par chacune : en<br />

latin, la particule sert dans les interrogations, en gotique de conjonction "car",<br />

alors qu’en hittite elle a la même fonction que -kan ou -san 367 . Aussi a-t-on<br />

proposé d’expliquer la forme grecque, attestée seulement en ionien-attique et en<br />

arcadien, par une mécoupure de e∏ kan (altéré en e≥k ¥n) et peut-être oÙ kan<br />

358<br />

Pour le rapprochement de hitt. -kan et -ka, ainsi que des formes d'autres langues, J.<br />

Puhvel, 1997 : 12.<br />

359<br />

L. Dubois, 1988 : 228-230 (avec bibliographie), qui en donne sept autres traces comme<br />

particule modale en dehors de l'arcadien (dans un fragment transmis par Pollux, Plutarque,<br />

etc.). Depuis, voir C. Gallavotti, 1991-1992 : V-XLII, qui reprend le problème de la coupure<br />

de EIK.AN.<br />

360<br />

R. Thurneysen, 1946 : § 864.<br />

361<br />

Pour la discussion de kaå et kaä chez Théocrite, voir L. Dubois, 1988 : 229-230.<br />

362<br />

C. Melchert, 1993 : 21, pose *en.<br />

363<br />

E. Ernout - A. Meillet, DELL, s.u.<br />

364<br />

S. Feist, 1939 : s.u. ; W. P. Lehmann, 1986, s.u.<br />

365<br />

Particule découverte par H. Otten - V. Soucúek, 1969 : 81-82 ; voir aussi O. Carruba :<br />

1970 : 87, qui fait reposer la particule sur *en ; J. Puhvel, 1984 : 51.<br />

366<br />

P. Chantraine, DELG, s.u.<br />

367<br />

F. Josephson, 1972 : 339-344 : KBo VI 2 nu-uš-še-an correspondant à KBo VI 3 nu-ušši-kán.<br />

L'auteur démontre l'existence d'une particule indépendante an, et conclut, p. 344 :<br />

"The analysis of those passages that are not of extremely doubtful character seems to<br />

warrant a suggestion that the function of -an is equivalent with that of -kan". Même<br />

conclusion chez G. Dunkel, 1990 : 124, qui ajoute à cette équivalence la particule -šan :<br />

anda-at-an, anda-at-šan, anda-at-kan.<br />

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