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CHAINES PRONOMINALES DANS L'ILIADE. Ordre préférentiel ...

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Chaînes pronominales dans l'Iliade :<br />

Chap. III.2, Secteur initial articulaire, ke(n), ¥n, §§ 27-31<br />

Le grec homérique dispose de deux particules modales attestées par les<br />

formes ke et ¥n 348 , l’une atone, l’autre accentuée, mais fonctionnant toutes<br />

deux en position enclitique, comme d◊, m◊n, ¥ra, etc. La position de la particule<br />

modale est relativement fixe dans la chaîne : elle suit le ligateur et la négation,<br />

mais précède les particules d'énonciation, les co-référents, et adverbes spatio-<br />

temporels, toniques ou atones (cf. § 11.3). Les problèmes posés par les particules<br />

modales sont au nombre de quatre : la comparaison nous amène d’abord à<br />

chercher le nombre de particules modales dont le grec aurait pu hériter ; d’autre<br />

part, la comparaison interne des deux particules attestées montre que ke et ¥n<br />

sont différents en plusieurs points : le conflit entre deux places, liées l’une à leur<br />

position dans la chaîne et la seconde à leur fonction en rapport étroit avec le<br />

verbe, n'est pas traité exactement de la même manière ; par ailleurs, la répartition<br />

des deux particules, fondée sur leur spécificité prosodique, est complétée de plus<br />

par leurs spécificités combinatoires 349 .<br />

27. Données étymologiques et comparatives<br />

Les manuscrits de l'Iliade offre deux particules modales de forme k'((e)n)<br />

et ¥n. Ces particules sont par ailleurs attestées dans différentes langues indo-<br />

européennes, qui peuvent disposer d’autres particules modales.<br />

348 E. Schwyzer - A. Debrunner, 1950 : 305, 558 (avec bibliographie, 568) ; P. Chantraine,<br />

1963 : 345-350 ; C. J. Ruijgh, 1957 ; 1971 : 286 ; 1992 : ¥n est la forme ionienne, tandis que<br />

ke(n) remonte aux aèdes éoliens.<br />

349 G. Dunkel, 1990 : 111, entreprend d’en rechercher également une répartition<br />

phonologique. P. Wathelet, 1997 : 248-251, établit une double répartition, d'une part, selon<br />

"l'usage que les aèdes font de ke(n) et de ¥n dans la composition formulaire", et d'autre part,<br />

254-257,selon "l'appartenance dialectale respective de ke(n) et de ¥n", ainsi Ótti ke a chance<br />

d’être un éolisme, ka∂ nÚ ken, un trait achéen, e≥j Ó ke(n), de l’éolien d’Asie, tandis que ¥n<br />

constitue un ionisme, d’où son emploi plus réduit et non formulaire.<br />

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