CHAINES PRONOMINALES DANS L'ILIADE. Ordre préférentiel ...

Chaînes pronominales dans l'Iliade :
Chap. II, Ordre fixe et variations, §§ 10-12
en position initiale ou enclitique du segment initial. Le subordonnant se place
habituellement en première position (comme l’a bien étudié S. Luraghi en
hittite 119 ), ou suit un ligateur tonique ou une négation double, devant les indices
articulaires, la particule modale, les indices d’énonciation, les co-référents, et les
adverbes spatio-temporels ; l’ordre de la chaîne interne est donc fixe.
Dans la majorité des occurrences, le subordonnant conditionnel est à l’initiale
absolue, devant des particules enclitiques et accentuées :
D 160 e∏ e∏ e∏ per per g£r g£r g£r te te kaπ kaπ aÙt∂k aÙt∂k’ aÙt∂k 'OlÚmpioj oÙk œt◊lessen
"L’olympien certes peut ne pas agir sur l’heure" ;
O 49 « E≥ E≥ m m n n d¾ d¾ sÚ sÚ gg’
g ⁄peita ⁄peita, ⁄peita boîpij pÒtnia “Hrh
"Ah ! si désormais, auguste Héra aux grands yeux".
Néanmoins, il peut être précédé de trois particules :
a) un ligateur tonique :
W 768 ¢ll ¢ll’ ¢ll e∏ e∏ t∂j t∂j me me kaπ kaπ ¥lloj ¥lloj œnπ meg£roisin œn∂ptoi
"Au contraire, si quelque autre dans le palais me critiquait" ;
H 117 e∏ per ¢deiˇj t’ œstπ kaπ e≥ mÒqou ⁄st’ ¢kÒrhtoj
"pour intrépide qu’il soit et insatiable de bataille" ;
L 478 aÙt¦r aÙt¦r œpeπ œpeπ d¾ d¾ tÒn tÒn ge ge dam£ssetai çkÝj ÑistÒj
"Dès qu’il succombe à la flèche rapide" ;
U 181 — — ü — ∪∪ ü — ; ¢t¦r ¢t¦r e∏ e∏ ken ken œm œm’ œm œxenar∂xVj
"Mais, quand tu me tuerais" ;
b) un ligateur disjonctif :
A 40 À À e≥ e≥ dˇ dˇ pot◊ pot◊ toi toi kat¦ p∂ona mhr∂’ ⁄kha
"[ou] si jamais j’ai brûlé pour toi de gras cuisseaux" ;
g) une négation double :
I 379 oÙd oÙd’ oÙd e∏ e∏ moi moi dek£kij te kaπ e≥kos£kij tÒsa do∂h
"M’offrît-il dix fois, vingt fois tout (ce qu’il possède)", en regard de :
W 296 E≥ E≥ d◊ d◊ toi toi oÙ oÙ dèsei ŒÕn ¥ggelon eÙrÚopa ZeÚj
"Si Zeus à la grande voix te refuse son messager" ;
d) æj :
119 S. Luraghi, 1990 : 17, s’intéresse non seulement à la position initiale des subordonnants,
mais aussi à leur position interne, qui est fréquente pour kuit (pour la position interne en
grec envisagée comme la position ancienne des subordonnants par T. Krisch, cf. § 3).
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