26.06.2013 Views

CHAINES PRONOMINALES DANS L'ILIADE. Ordre préférentiel ...

CHAINES PRONOMINALES DANS L'ILIADE. Ordre préférentiel ...

CHAINES PRONOMINALES DANS L'ILIADE. Ordre préférentiel ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Chaînes pronominales dans l'Iliade :<br />

Chap. III.2, Secteur initial articulaire, nu, §§ 24-26<br />

Au non-réel de l'interrogation contenant nu, s'opposent la réalité et le temps de<br />

l'énonciation marqués par nàn. Le non-réel est conforme au contexte de la<br />

particule, qui est associée à l'interrogation ou à la négation.<br />

f) En effet, selon un type de syntaxe hérité 331 , les séquences les plus fréquentes<br />

sont de deux ordres : l’une présente nu précédé d’un pronom interrogatif (comme<br />

dans bien d’autres langues indo-européennes, cf. exemples § 23.2.3), avec un<br />

schéma récurrent : l’apostrophe est suivie de t∂ nÚ (+ co-référent, moi, se) :<br />

D 31 « Daimon∂h, t∂ t∂ t∂ nÚ nÚ se se Pr∂amoj Pri£moiÒ te pa√dej<br />

"Pauvre folle ! en quoi donc Priam et les fils de Priam (te font-ils tant de mal) ?".<br />

En un seul exemple, la chaîne n’est pas précédée d’une apostrophe :<br />

E 373 = F 509 « T∂j T∂j nÚ nÚ se se toi£d’ ⁄rexe, f∂lon t◊koj, OÙraniènwn<br />

"Qui des fils de Ciel, mon enfant, t’a ainsi traitée ?".<br />

La seconde séquence présente la négation, avec une structure semblable :<br />

l’apostrophe est suivie de oÜ nu (+ co-référent), dans la première ou deuxième<br />

proposition de la réplique (pour des exemples dans d’autres langues, cf.<br />

§ 23.2.3) :<br />

W 683 « ’W g◊ron, oÜ oÜ nÚ nÚ ti ti so∂ so∂ ge ge m◊lei kakÒn, oƒon ⁄q’ eÛdeij<br />

"Vieillard, le danger ne t’inquiète guère, à voir comment tu dors" ;<br />

W 33 « Sc◊tlio∂ œste, qeo∂, dhlˇmonej: oÜ oÜ nÚ nÚ poq poq’ poq Ûmin<br />

Ûmin<br />

"Vous êtes cruels, dieux et malfaisants ! (Hector) n’(a-t-il) donc jamais (brûlé en<br />

votre honneur (de bons cuisseaux) ?".<br />

Néanmoins, il semble parfois que nu a une valeur temporelle, conjointe à sa<br />

fonction discursive : la proposition dans laquelle il apparaît présente un état (voir<br />

les nombreux présents et le verbe "être", e≥sin, G 164, etc.), appartenant au temps<br />

de l’énonciation, et que le locuteur ou l’interlocuteur se propose de rompre ;<br />

l’emploi de nu pourrait alors correspondre à l’annonce de cette rupture ou de ce<br />

changement d’état proche, provoquant un "nouveau" départ dans le discours (cf.<br />

n◊oj, comme l'indique Monsieur J. S. Klein) - parallèlement au récit où la chaîne<br />

Ka∂ nÚ ke présente un schéma narratif, que le vers suivant suspend en<br />

introduisant, dans la trame narrative, un nouveau départ, produit immédiat de<br />

cette rupture (§ 24.1.1) - ; ainsi, en N 257, le locuteur est sans sa pique, puisque<br />

331 B. Delbrück, 1893 : 261.<br />

284

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!