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CHAINES PRONOMINALES DANS L'ILIADE. Ordre préférentiel ...

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Chaînes pronominales dans l'Iliade :<br />

Chap. II, <strong>Ordre</strong> fixe et variations, §§ 10-12<br />

l’intérieur de la chaîne, deux constituants successifs peuvent être intervertis,<br />

selon un ordre imposé par la métrique ; la seconde variation de l’ordre repose sur<br />

la remontée de l’un des constituants 112 toniques de la chaîne à l'initiale absolue<br />

ou à l'initiale des enclitiques 113 , un pronom, un adverbe de temps ou d'espace, un<br />

préverbe, un subordonnant, un appellatif, une forme verbale, et les autres<br />

constituants sont d'autant reculés, sauf les indices d’articulation qui jouissent<br />

d'une autonomie très limitée (cf. § 11.4.2). La position initiale de certains d’entre<br />

eux est le fait d’une articulation marquée en énoncé complexe, pour d’autres elle<br />

est liée au statut, non plus articulatoire, mais focalisant, de cette position<br />

(§ 12.4) 114 . Les raisons de ces variations sont donc au nombre de quatre :<br />

a) la métrique, sans la limiter à une raison de commodité, ne peut être négligée ;<br />

b) comme les combinaisons fixes n'autorisent plus la séparation des deux<br />

particules - notre point de vue sera uniquement synchronique et comparatif 115 -,<br />

des séquences ont été modifiées ;<br />

c) la syntaxe est utile d'une part dans les faits de parataxe et d'hypotaxe<br />

(subordonnant initial), et d'autre part dans l’observation du comportement de<br />

quatre types de particules : les préverbes, la négation, les particules modales (ke<br />

et ¥n, cf. chap. IV, § 29), et les particules de discours rapporté 116 , qui<br />

fonctionnent en tmèse ou en univerbation ;<br />

oppositions ne sont pas distinctives, mais contrastives ; et les différences essentielles se<br />

situent au niveau de la présentation du message".<br />

112 C. Watkins, 1963 : 2, étudie de plus la remontée à l'initiale du verbe, sujet, objet,<br />

préposition par emphase en indo-européen.<br />

113 La focalisation repose sur le marquage d’une position initiale marquée (cf. en grec, K. J.<br />

Dover, 20-21), mais peut aussi se faire par permutation ou disjonction de deux éléments : M.<br />

Fruyt, 1990 : 182, montre que "Virgile disjoint le préfixe in- négatif pour produire une forte<br />

focalisation, décrivant un jeune homme qui part pour une expédition fatale sans faire ses<br />

adieux à sa mère : En. 9, 288 : in-que salutaätam pour in-salutaätam "non saluée"".<br />

114 La seconde position marquée, finale détachée, ne fera l’objet d’aucun traitement<br />

particulier, sauf cas ponctuels.<br />

115 J. Wills s'intéresse aussi à la décomposition fonctionnelle des combinaisons, et surtout<br />

des agglutinations d'un point de vue diachronique : "The reinterpretation of the particle d◊<br />

from a connective after initial Ó to an emphatic has then allowed the univerbation of Óde.<br />

Originally d◊ is placed strictly in sentence second position but it can now move with the<br />

demonstrative because it is reanalyzed as an emphatic and follows the placement rules of<br />

emphatics", 1995 : 65.<br />

116 F. Bader, 1986 a : 98-102, illustre les faits de tmèse et d’univerbation des "articulateurs<br />

du discours au récit", à partir de véd. íti (placé à la fin du discours rapporté ou avant le<br />

discours), hitt. -wa(r)-, gr. Ã, lat. inquam, inquit, arm. t’eä (pour ce dernier, voir aussi H.<br />

Jensen, 1931 et F. Mawet, 1983 a et 1986).<br />

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