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CHAINES PRONOMINALES DANS L'ILIADE. Ordre préférentiel ...

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Chaînes pronominales dans l'Iliade :<br />

Chap. III.2, Secteur initial articulaire, ke(n), ¥n, §§ 27-31<br />

"Je ne voudrais pas, moi, voir les dieux en conflit par notre fait... Mais si Arès ou<br />

Phoebos Apollon entament la lutte" ;<br />

C 108 ìj œr◊ousin: œmoπ d tÒt' tÒt' ¨n ¨n polÝ ük◊rdion e∏h<br />

110 º◊ º◊ ken ken ken aÙtù aÙtù Ñl◊sqai œukleiîj prÕ pÒlhoj<br />

111 E≥ E≥ d◊ d◊ ken ken ¢sp∂da m n kataqe∂omai ÑmfalÒessan<br />

"C’est là ce qu’on dira : pour moi, mieux vaudrait cent fois (affronter Achille ...),<br />

ou succomber sous lui, glorieusement, devant ma cité. Pourtant, si je déposais là<br />

mon bouclier bombé".<br />

Toutes ces occurrences, combinaisons et corrélations nous ont donc amenée<br />

d'une part à nous interroger sur la possible présence, à côté de ¢n et de ke(n) ke(n), ke(n) ke(n)<br />

variantes au moins métriques l'une de l'autre, de (*oÜ) ka kan ka<br />

n [oÙk ¥n], qui ne<br />

fonctionne pas comme variante métrique de oÜ ke(n), et de (*oÜ) dan dan [oÙd' ¥n] à<br />

côté de l’arc. oÜ oÜ oÜ dan dan, dan de e∏ e∏ ken ken, ken à côté de arc. e∏ e∏ kan kan, kan et de *e∏ e∏ dan dan [e≥ d' ¥n], à<br />

côté de arc. e∏ e∏ dan dan (nous ne retenons pas (*oÜ) tan tan [oÜt' ¥n], attesté une fois<br />

dans notre corpus et dans un passage douteux qui associe les deux particules<br />

modales). Si le grec a bien hérité de trois particules modales, ke(n), kan et ¥n, il<br />

faudrait supposer un nivellement de kan et ¥n en faveur de la seconde forme (et<br />

non plus une mécoupure qui rendrait compte de la création de ¥n). D'autre part,<br />

elles ont posé une seconde question, celle du remplacement par ¨n d'un ke<br />

amétrique, suivi ou non d'une substitution formelle avec valeur expressive<br />

(associée au thème de la première personne ; aux particules expressives d¾, ⁄ti,<br />

par exemple dans les combinaisons oÙd oÙd’ oÙd ¨n ¨n œgë œgë œgë / ⁄gwge ⁄gwge ⁄gwge / ⁄ti ⁄ti ⁄ti / pw pw : oÙd◊ oÙd◊ kk’<br />

k<br />

'/Arhj / ÑcÁa ; ou, avec un subordonnant initial, G 285 e≥ e≥ e≥ dd’<br />

d ¨n ¨n ¨n œmoπ œmoπ, œmoπ en regard<br />

de G 284 e≥ e≥ d◊ d◊ kk’<br />

k 'Al◊xandron. D'autres points soulevés ont ponctuellement<br />

essayé d'établir une différenciation, tant pour ce qui est de la position - avec ke<br />

final de chaîne plus souvent que ¥n - que des combinaisons spécifiques à l'une ou<br />

l'autre, par exemple l'association plus fréquente de ¥n à certains subordonnants :<br />

Ót' Ót' ¥n, ¥n, eât' eât' ¥n ¥n, ¥n etc. La nature du discours ne joue pas sur le choix de la particule<br />

modale, dont les attestations dans les parties narratives et les parties dialoguées<br />

sont à peu près égales entre ke et ¥n (85,80 % pour la première particule, 88 %<br />

pour la seconde, dans le récit). Elles n'entrent pas dans les mêmes combinaisons,<br />

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