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Littérature arabe - Notes du mont Royal

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LE KORAN 43<br />

lui plurent tellement qu'il fit présent à Ka'b de son<br />

propre manteau (Bourda), cadeau qui assura la renommée<br />

de l'auteur des vers et dont il le remercia par un poème,<br />

connu par ses deux premiers mots : « Bânat So'dd....»<br />

qui a été lu et admiré dans tout l'Orient musulman.<br />

MOTAMMIM ben Nowaïra s'est ren<strong>du</strong> célèbre par les<br />

élégies, pleines d'une émotion profonde, qu'il a consacrées<br />

à pleurer la fin tragique de son frère Mâlik.<br />

Celui-ci était le chef de la tribu de Yarbou", branche des<br />

Témim; il s'était converti à l'islamisme, et on avait<br />

fait de lui un percepteur d'impôts. Après la mort <strong>du</strong><br />

prophète, quand les Arabes cessèrent de sentir le poids<br />

de la main qui les avait ré<strong>du</strong>its au silence, il fut un de<br />

ceux qui se soulevèrent contre le khalife Abou-Bekr, son<br />

successeur, et tentèrent de se soustraire à une autorité<br />

qui leur semblait oppressive ; on sait que ce mouvement<br />

fut promptement enrayé par les généraux <strong>du</strong> khalife;<br />

Mâlik fut battu, se rendit à Khâlid et, quoique musulman,<br />

paya de sa vie sa rébellion.<br />

ABOU-MIHDJAN avait atten<strong>du</strong>, pour se convertir à l'islamisme,<br />

que la tribu de Thaqif, à laquelle il appartenait,<br />

eût été convaincue, par la force des armes, de la mission<br />

<strong>du</strong> Prophète; mais il conserva toujours, de ses<br />

erreurs païennes, un amour immodéré <strong>du</strong> vin, ce qui lui<br />

valut quelque temps de prison de la part des maîtres de<br />

la nouvelle religion, qui ne badinaient pas sur ce sujet;<br />

incorrigible, il fut enfin relégué par le khalife 'Omar sur<br />

les frontières de l'Abyssinie, où il ne tarda pas à mourir.<br />

C'était un brave guerrier, comme il le <strong>mont</strong>ra dans la<br />

guerre de Perse, à la bataille de Qâdisiyya. Nous n'avons<br />

que par fragments ses poésies bachiques.<br />

Djanval ben Aus avait été surnommé le Nabot, EL-<br />

HOTAï'A; il fut un des maîtres de la satire. Troubadour

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