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Littérature arabe - Notes du mont Royal

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LA POÉSIE ANTÉISLAMIQUE 17<br />

côté de ces textes il convient d'indiquer les poèmes des<br />

Hodbéilites, c'est-à-dire de cette tribu de Hodhéil qui<br />

vivait au sud-est de la Mecque, et dont on a des vers tant<br />

de l'époque antéislamique que des temps musulmans,<br />

réunis par le grammairien Sokkarî, et étudiés et tra<strong>du</strong>its<br />

en partie par Kosegarten, Abicht et Wellhausen.<br />

A côté <strong>du</strong> groupe des six poètes, réunis par l'admiration<br />

de leurs commentateurs, nous trouvons encore de<br />

nombreux guerriers chantant leurs exploits et leurs<br />

amours. Thâbit ben Djâbir el-Fehmî fut surnommé<br />

TKABBATA-CHARRAN (celui qui porte le mal sous son bras)<br />

parce qu'on le vit un jour avec un couteau qu'il avait mis<br />

sous son aisselle. Comme 'Antara, il était mulâtre;<br />

comme lui, il fut paladin errant, et s'il n'est pas aussi<br />

célèbre que lui, c'est qu'il n'y eut pas de roman populaire<br />

pour transmettre son nom aux contrées éloignées.<br />

On prétend aussi qu'il avait ramené <strong>du</strong> désert un<br />

bélier, et que ce bélier était une ghoule, un djinn femelle,<br />

ou bien qu'il rapporta à sa mère un sac plein de vipères ;<br />

ce sont là des explications forgées après coup pour expliquer<br />

un étrange sobriquet. C'était un voleur; il forçait<br />

les gazelles à la course. Il fait allusion dans ses vers à ses<br />

aventures avec les ghoules; il les a vues, avec leurs deux<br />

yeux au milieu d'une tête horrible, comme celle d'un<br />

chat, avec la langue fen<strong>du</strong>e, deux jambes d'avorton,<br />

comme un chien rôti vêtu d'un vêtement de bure grossière.<br />

Un homme de Thaqif, Abou-Wahb, qui était un<br />

poltron malgré sa haute taille, rencontra, un jour qu'il<br />

était vêtu d'un beau manteau, le fameux coureur, et lui<br />

demanda ce qui le rendait victorieux contre tout le<br />

inonde, bien qu'il fût petit, court et malingre. « C'est mon<br />

nom, dit le brigand ; quand je rencontre quelqu'un, je<br />

lai dis : Je suis Téabbata-Charran, son courage fond et<br />

UTTtRATUUl ARABK. 2

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