Littérature arabe - Notes du mont Royal

274 LITTÉRATURE ARABE
logie de Saladin en prose rimée et en vers, pour célébrer
la prise de Jérusalem, le Manâdih el-mamâdih; les
louanges du même prince le conduisirent à composer des
poésies auxquelles il donna la forme extérieure d'arbres,
de colonnes, de cercles, d'échiquiers; ces compositions
bizarres se trouvent à Paris et à Upsal, sous le titre de
Diwan et-tedbidj.
Rokneddin Abou-Hâmid EL-AMIDI de Samarcande,
savant jurisconsulte, mort à Bokhara en 1218, traita,
sous le titre de Mirai el-Maâni (le Miroir des différentes
pensées), la question de l'indépendance du microcosme,
le corps humain, par rapport au macrocosme, d'après une
traduction persane d'un ouvrage indien. De Guignes, Gildemeister
et Pertsch se sont occupés de ce livre. On a
aussi de lui deux manuels de dialectique et de controverse
{et-tariqa el-Amidiyya et el-Jrchâd) et un traité des talismans
(Haud el-haydt).
NEDJM-EDDIN Abou'l-Djémâl el-Khîwaqî, surnommé
KOBRâ, mort en 1221, a écrit des ouvrages mystiques : le
Fawâtih el-Djèmâl, le Khâïf'el-hdïm, sur les dix moyens
par lesquels on peut obtenir la pureté du corps et de
l'âme et par là s'approcher de la divinité, et deux opuscules
sur des sujets analogues.
CHIHAB-EDDIN Abou-Hai'ç 'Omar ES-SOHRAWERDI, qu'il
faut distinguer du chéïkh assassiné à Alep qui portait
les mêmes surnoms, naquit en 1145 à Sohrawerd, étudia
le droit chaféite et se sentit entraîner vers le mysticisme.
Plus tard nous le trouvons établi comme professeur et
prédicateur à Bagdad, où il mourut en 1234. Il était le
neveu de Diyâ-Eddin (voir plus haut) ; il fut son élève et
celui d"Abd-el-Qâdir el-Gilâni. h'Awdrif el-méârif (les
Dons divins de la connaissance), où il traite du mysticisme
des soufis, a été imprimé à Boulaq; le Kechf el