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Littérature arabe - Notes du mont Royal

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LES ABBASSIDES 149<br />

d'El-Hasan ben 'Abdallah ES-SIRâFI, qui voyagea beaucoup,<br />

quitta sa ville natale à vingt ans, étudia le droit dans<br />

l'Oman, la métaphysique à Asker-Mokram en Susiane, et<br />

termina ses études à Bagdad avec Ibn Doréïd, qui lui<br />

enseigna la philologie. Pendant quarante ans il fut coadjuteur<br />

<strong>du</strong> grand cadi hanéfite dans la mosquée de Roçafa<br />

en même temps qu'il donnait des leçons de grammaire ;<br />

il mourut en février 979. Il vivait retiré et menait une<br />

vie pleine de gravité. Il avait puisé à l'école d'Abou-<br />

Mohammed ben 'Omar des opinions mo'tazélites qu'il<br />

dissimulait; il vivait <strong>du</strong> travail de ses mains, copiant des<br />

manuscrits pour gagner son pain.<br />

Es-Serrâdj et Ibn Doréïd avaient eu pour élève Abou'l-<br />

Hasan 'Ali ben'Isa er-Roummâni, l'Ikchidite,le Libraire,<br />

d'une famille originaire de Sâmarrâ, né à Bagdad en 908,<br />

mort dans la même ville en 994, qui s'occupa surtout de<br />

résoudre les difficultés grammaticales, à en juger par<br />

l'ouvrage qu'il a laissé et que possède la Bibliothèque<br />

nationale, seul survivant des dix-huit livres qu'il avait<br />

écrits.<br />

Nous retrouvons encore un Persan dans Abou-'Ali<br />

el-Hasan ben Ahmed el-Fârisî, né à Fasâ en 901 ; il vint<br />

étudier à Bagdad à l'âge de dix-huit ans, se rendit à la<br />

cour de Séïf-Eddaula à Alep, en 952, et <strong>du</strong> Bouïde 'Adod-<br />

Eddaula à Chiraz, auquel il dédia son Kitâb el-Idâh, Livre<br />

de l'explication grammaticale, et son Takmila (Complément).<br />

De retour à Bagdad, il y mourut en 987.<br />

Un peu après l'école de Bassora était née l'école<br />

grammaticale de Koufa, dont on peut dire que bien moins<br />

que la première elle tenait à renfermer la langue <strong>arabe</strong><br />

dans des paradigmes étroits ; elle tenait compte, par conséquent,<br />

plus de l'usage de la langue vivante que des<br />

constructions artificielles des grammairiens. On attribue

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