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Littérature arabe - Notes du mont Royal

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218 LITTERATURE ARABE<br />

retourna à Bokhara et y composa son Çahih. Il mourut<br />

le 31 août 870. Le gouverneur <strong>du</strong> Khorasan l'avait banni<br />

à Kharteng, village des environs de Samarcande. C'est<br />

pendant qu'il était à Médine qu'il écrivit son grand<br />

ouvrage historique sur les traditionnistes dignes de foi<br />

(cet ouvrage existe en manuscrit à la bibliothèque de<br />

Sainte-Sophie). Quand il rentra à Bokhara, il rapporta<br />

une provision de six cent mille traditions, sur lesquelles<br />

il en choisit sept mille deux cent soixante-quinze, qui<br />

figurent seules dans le Çahih et qui depuis lui sont<br />

unanimement considérées comme authentiques. Il écrivit<br />

aussi un commentaire <strong>du</strong> Koran.<br />

Un autre Çahih fut écrit, à la même époque, par un<br />

contemporain de Bokhâri. MOSLIM (Abou'l-Hoséïn ben<br />

el-Hadjdjâdj), né à Nisapour dans le Khorasan en 817,<br />

visita Bagdad plusieurs fois et mourut dans sa ville<br />

natale le 6 mai 875; comme dans le Çahih de Bokhâri,<br />

les matières de celui de Moslim, qui sont les mêmes<br />

avec d'autres autorités, sont divisées d'après l'ordre<br />

adopté en matière de jurisprudence, mais sans têtes de<br />

chapitres. Il est aussi remarquable par une intro<strong>du</strong>ction<br />

où l'auteur traite en général et complètement de la<br />

science des traditions.<br />

Lui aussi visita le Hedjaz, l'Irak, la Syrie et l'Egypte<br />

à la recherche des traditions ; il en avait, dit-on, recueilli<br />

plus de trois cent mille, qui servirent de base à son<br />

recueil. L'amitié qui existait entre Moslim et Bokhâri<br />

survécut même aux persécutions qui obligèrent ce dernier<br />

à quitter sa ville natale; il le défendit contre les<br />

théologiens qui affirmaient comme un dogme que non<br />

seulement le Koran, comme parole de Dieu, était incréé,<br />

mais encore qu'il en était de même de la prononciation<br />

des mots qui le composent.

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