Littérature arabe - Notes du mont Royal

LA PRESSE PÉRIODIQUE 433
n'eurent d'organe qu'à partir du moment où le chéïkh
Ahmed Mâdhi (f 1893) fit paraître un journal politique,
el-Md'ayyad (1890), très répandu dans le monde musulman,
depuis le Maroc jusqu'aux Indes néerlandaises, et
dirigé, depuis la mort de son fondateur, par 'Ali ben Yoûsouf,
qui se fait appeler le Chéïkh 'Ali Yoûsouf.
A ces feuilles et à beaucoup d'autres, telles que le
Miçr, organe favorable à l'occupation anglaise, le Baçîr,
le Sélâm et VAkhbdr, à tendances turco-égyptiennes, sont
venus s'ajouter récemment deux publications hebdomadaires,
le Mourçad et le Mousnad, et un journal quotidien,
le Liwd (le Drapeau), dirigé par Moçtafa Kâmil.
Dans les provinces de l'Empire ottoman, il paraît un
certain nombre de journaux officiels en langue turque
auxquels on joint, dans les pays de langue arabe, une
partie en cette dernière langue, tels que el-Baçra pour
la province de Bassora, ez-Zaurd pour celle de Bagdad,
Çarid pour le Yémen, Tardbolous el-gharb pour Tripoli
de Barbarie, à côté duquel on peut citer le Taraqqi (le
Progrès). En revenant vers l'occident des terres musulmanes,
nous mentionnerons à Tunis, en dehors de la
Gazette officielle déjà nommée, el-Hddira, qui paraît depuis
1890, ez-Zahra et el-Bacira, plus deux journaux arabes
imprimés en caractères hébraïques, le Bostdn et le
Mokhayyir, écrits dans un style qui tient le milieu entre
l'arabe littéraire et la langue du peuple. En Algérie le
Mobachchir et le Tilimsdn (Tlemcen) représentent la
presse arabe. Au Maroc il a paru une feuille politique
nommée el-Maghrib.
A Constantinople, en dehors du Djéwdïb, plus tard
transféré au Caire, il a paru des journaux arabes qui n'ont
eu pour la plupart qu'une existence éphémère, tels que
Yftiddl, le Hawâdith, le Salâm, le Haqâtq, le Monabbih,
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