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Littérature arabe - Notes du mont Royal

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88 LITTÉRATURE ARABE<br />

de lui et de ses successeurs quand il les vit persécuter<br />

les Alidcs, et mourut en 789 à Wâsit. Ses poésies se<br />

distinguent par la simplicité de la langue, comme celles<br />

d'Abou'l-'Atâhiya et de Bachchâr ben Bourd.<br />

Lui qui était né de parents kharédjites, de la secte des<br />

Ibàdites, il célébra pendant plus de quarante ans, dans<br />

d'innombrables pièces de vers, les gloires de la maison<br />

d'Ali, avec un talent qui força l'admiration de ses<br />

ennemis. Il a raconté lui-même que c'était à la suite d'un<br />

songe qu'il s'était converti aux croyances de la secte des<br />

Kéïsânites, partisans de Mohammed, fils de la Hanéfite.<br />

Son teint bronzé attestait les croisements de races qui<br />

s'étaient pro<strong>du</strong>its dans le sud de l'Arabie. Il était grand<br />

et bien fait ; il avait les dents belles et la chevelure abondante.<br />

Il se distinguait par la fécondité de son imagination<br />

et l'énergie de la pensée ; les Bédouins eux-mêmes<br />

prisaient son style. Ses habitudes d'ivrognerie lui valurent<br />

d'être arrêté une nuit par la police en flagrant délit dans<br />

les rues d'El-Ahwaz, en Susiane. Dans ses satires, animées<br />

d'une haine violente contre les compagnons <strong>du</strong><br />

Prophète, il alla jusqu'à comparer 'Aïcha « au serpent<br />

qui cherche à dévorer ses petits ».<br />

Abou'ch-Chiç Mohammed ben 'Abdallah s'attacha<br />

comme panégyriste à l'émir de Raqqa, 'Oqba ben Dja'far<br />

ben el-Ach'ath el-Khozâ'î, écrivit des poésies bachiques,<br />

et des élégies sur la perte de sa vue, qui lui arriva avec<br />

l'âge; il mourut en 811. Cousin de Di'bil el-Khozâ'î, il<br />

était resté obscur à côté de Moslim ben el-Wélid,<br />

d'Achdja' et d'Abou-Nowâs. L'émir de Raqqa était riche<br />

et généreux, et ses dons maintinrent le poète auprès de<br />

lui. Il avait la pensée prompte et composait très vite.<br />

Dans la péninsule arabique nous ne trouvons plus<br />

de poètes : c'est à peine si l'on peut citer Ibn Harma

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