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Littérature arabe - Notes du mont Royal

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66 LITTERATURE ARABE<br />

drachmes s'il voulait l'accompagner; celui-ci empocha<br />

l'argent et disparut dans des villages où il allait boire <strong>du</strong><br />

vin. Craignant de manquer l'époque <strong>du</strong> pèlerinage,<br />

Mousa se mit en route et rencontra l'ivrogne sur sa<br />

route; il le fit lier et jeter dans un palanquin; mais ses<br />

impudentes répliques obligèrent Mousa à se débarrasser<br />

de lui et à le laisser achever de dépenser la somme qu'il<br />

lui avait donnée. Il mourut en 778. Pour payer une<br />

somme d'argent à un médecin qui avait guéri son fils, il<br />

lui conseilla de citer devant le juge un riche juif, s'oflrant<br />

comme faux témoin pour prouver le dire <strong>du</strong> médecin ; le<br />

juge, qui savait à quoi s'en tenir sur la réalité de la<br />

réclamation, mais qui craignait la méchante langue<br />

d'Abou Dolama, préféra payer de sa poche la somme<br />

demandée. C'est ainsi qu'il se fit soigner pour rien. Un<br />

jour qu'il avait fait allusion, dans ses vers, à une préten<strong>du</strong>e<br />

parenté existant entre lui et le khalife, El-Mchdi,<br />

fort en colère, lui demanda où re<strong>mont</strong>ait cette parenté :<br />

« A Adam et Eve, » répondit le bouffon ; et cette saillie<br />

fit rire le khalife. On disait de lui qu'il ferait rire le diable.<br />

El-Mehdi le mit en demeure, sous peine de mort, un jour<br />

qu'il était en nombreuse compagnie, de satiriser tous les<br />

assistants ; dans ce péril extrême, Abou-Dolama se sauva<br />

par son esprit; il s'attaqua lui-même, s'appela « face de<br />

singe coiffée d'un turban », « précurseur <strong>du</strong> Jugement<br />

dernier », et autres aménités, ce qui amusa beaucoup<br />

l'assistance. A la chasse, le khalife atteignit une gazelle<br />

d'un coup de flèche, tandis que son compagnon 'Alijben-<br />

Soléùnan ne réussissait qu'à frapper un des chiens Ide la<br />

meute, qu'il tua ; Abou Dolama résuma l'aventure de<br />

plaisante : « Le khalife tue une gazelle et 'Ali un cB^ien;<br />

bravo! chacun mangera la provision qu'il s'estfapkte.<br />

Et El-Mehdi de rire au point de chanceler sur sa Msclle.

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