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Littérature arabe - Notes du mont Royal

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LES ABBASSIDES 103<br />

citaient dans leurs sermons. Chaque ode qu'il composait<br />

était immédiatement apprise par cœur par les derviches<br />

appartenant à l'ordre religieux des Rifâ'iyya, qui les<br />

chantaient dans leurs assemblées pour se procurer<br />

l'extase mystique. Le chant de l'amour charnel les menait<br />

sur la voie de l'amour divin. Il régnait une jalousie<br />

mutuelle entre Ibn el-Mo'allim et Ibn et-Ta'âwidhî, qui<br />

s'adressèrent l'un à l'autre des satires. Un jour que le<br />

premier passait à un endroit où le chéïkh Abou'l-Faradj<br />

Ibn el-Djauzi avait l'habitude de prononcer de pieuses<br />

exhortations, il vit une foule nombreuse assemblée et<br />

s'informa <strong>du</strong> motif qui pro<strong>du</strong>isait l'encombrement de la<br />

rue. On lui apprit que c'était une prédication d'Ibn el-<br />

Djauzi qui allait avoir lieu. 11 réussit à se faire place et<br />

s'approcha <strong>du</strong> prédicateur assez près pour l'entendre<br />

dire : « Ibn el-Mo'allim a exprimé une pensée fort belle<br />

dans ce vers : La réputation de ton nom renouvelle,<br />

pour mon oreille, le plaisir de l'entendre, et celui qui le<br />

répète me paraît charmant. » L'auteur fut délicieusement<br />

frappé de s'entendre ainsi citer, mais ni le prédicateur<br />

ni personne de l'assemblée ne sut qu'il était là.<br />

'Isa ben Sindjar EL-HâDJIRI était comme son père un<br />

soldat des troupes régulières turques. Il naquit à Arbèles.<br />

Un frère d'Ibn Khallikan, nommé Diyà-Eddin 'Isa, était<br />

lié d'une étroite amitié avec El-Hâdjiri ; quand le biographe<br />

<strong>arabe</strong> quitta Arbèles en 1229, le poète était alors détenu<br />

dans la citadelle de cette ville, « pour des motifs qu'il<br />

serait trop long de rapporter »; il trompait son ennui<br />

en composant des vers sur sa captivité. Plus tard il obtint<br />

sa mise en liberté et entra au service de Mozhaffar-Eddin<br />

Koùkbouri (le Loup bleu), qui régnait à Arbèles depuis<br />

1190; il fut en faveur et adopta le costume des sou fi s.<br />

A la mort de son maître en 1232, il quitta cette ville

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