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Littérature arabe - Notes du mont Royal

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46 LITTERATURE ARABE<br />

ville jusqu'à sa mort, sauf quand il fut mené prisonnier<br />

à Damas, et ne prit pas part aux guerres que les musulmans<br />

poursuivaient sur les frontières de leur empire<br />

agrandi. Riche et oisif, il eut l'occasion de célébrer les<br />

louanges de nombreuses dames, parmi lesquelles deux<br />

princesses de la famille régnante; ses aventures amoureuses<br />

le mirent en mauvaise vue auprès <strong>du</strong> khalife de<br />

Damas, 'Omar II, qui le fit enchaîner et con<strong>du</strong>ire auprès<br />

de lui, en compagnie de son ami El-Ahwaç; celui-ci fut<br />

exilé à l'île de Dahlak dans la mer Rouge, et 'Omar ben<br />

Abi-Rébi'a <strong>du</strong>t jurer de renoncer à son art, serment<br />

qu'il lui fut probablement facile de tenir, car il était<br />

alors septuagénaire ; il ne tarda pas d'ailleurs à mourir,<br />

vers l'an 719, peut-être dans un naufrage, quoique ce<br />

ne soit pas bien sûr. Ses poésies, mises en musique et<br />

popularisées par les chanteurs, parcoururent tout le<br />

monde <strong>arabe</strong>.<br />

A côté de lui 'ABDALLAH BEN QAIS ER-ROUQàYYAT se fit<br />

remarquer par la part qu'il prit aux prétentions d"Abdallah<br />

ben Zobéïr au khalifat ; il accompagna le frère de<br />

celui-ci, Moç'ab, en Irak, dont il venait d'être nommé<br />

gouverneur, était avec lui à la malheureuse bataille où<br />

tomba Moç'ab (690), se tint caché pendant un an et<br />

retourna à Médine. Le khalife 'Abd-el-Mélik lui pardonna,<br />

mais ne lui rendit pas la pension dont il jouissait.<br />

Médine compte encore comme poètes, à cette époque,<br />

Qaïs ben Dharih, frère de lait de Hoséïn, le malheureux<br />

fils d"Ali, martyr de Kerbéla, qui aimait une Lobna, et<br />

qui la rendit par ses chants tellement célèbre qu'on lui<br />

attribua plus tard toutes les poésies où figurait le nom<br />

de Lobna; on fit de même pour le fameux Medjnoun, le<br />

fou des Beni-'Amir, qui s'appelait en réalité Qaïs ben<br />

Molawwah, devenu fou d'amour pour la belle Léïla, et

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