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Littérature arabe - Notes du mont Royal

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94 LITTERATURE ARABE<br />

chées dont il abusait avaient besoin d'être expliquées<br />

pour être comprises. L'avarice était le seul défaut qu'on<br />

pût lui reprocher : sa con<strong>du</strong>ite morale frappait au milieu<br />

des plaisirs et des débauches de la cour de Séïf-Eddaula ;<br />

un rigide musulman remarqua même que quoiqu'il ne<br />

jeûnât pas, ne fit pas les cinq prières canoniques journalières,<br />

ni ne lût pas le Koran, il ne disait cependant<br />

jamais de mensonge.<br />

D'autre trempe était ABOU-FIRâS el-Hamdâni, qui était<br />

de la famille même de ces princes d'AIep et cousin de<br />

Séïf-Eddaula, qui l'avait nommé gouverneur de la ville de<br />

Manbidj, et qu'il accompagna dans ses luttes contre le<br />

Domestique, général en chef des troupes romaines<br />

d'Asie. Fait prisonnier en 959, à la chute de la forteresse<br />

qu'il défendait, il fut con<strong>du</strong>it à Constantinople et y resta<br />

jusqu'à sa mise en liberté en 965. Pendant sa captivité<br />

il composa de nombreuses élégies adressées aux membres<br />

de sa famille, parmi lesquelles un poème célèbre<br />

adressé à sa mère à Manbidj, qui a été tra<strong>du</strong>it en allemand<br />

par Ahlwardt. A la mort de Séïf-Eddaula (967), il<br />

prétendit au trône de la principauté de Homs, mais il<br />

périt dans un combat avec les troupes envoyées contre<br />

lui par le fils de Séïf-Eddaula. Abou-Firâs était un brave<br />

guerrier, dont les poésies, dépourvues d'appareil pédantesque,<br />

respirent des sentiments vrais et francs exprimés<br />

dans une langue noble et élevée ; elles forment le journal<br />

de sa vie accidentée.<br />

A côté de ces deux maîtres de la langue, on peut encore<br />

citer, dans l'entourage de Séïf-Eddaula, Es-Sari ER-REFFâ,<br />

ainsi nommé parce que dans sa jeunesse il avait été stoppeur<br />

ou repriseur d'étoffes à Mossoul; après la mort de<br />

Séïf-Eddaula il se rendit à Bagdad auprès <strong>du</strong> ministre El-<br />

Mohallabi; Tha'âlibi lui a reproché de nombreux plagiats.

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