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Littérature arabe - Notes du mont Royal

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LBS ABBASSIDES 141<br />

C'est parmi les élèves de Qotrob qu'il faut ranger<br />

Mohammed ben Habib, à qui nous devons le recueil des<br />

poésies deFérazdaq; il s'occupa également de l'ancienne<br />

histoire des tribus <strong>arabe</strong>s, et composa sur ce sujet un<br />

livre que nous n'avons plus. Il mourut à Sâmarrâ en 859.<br />

Habib était le nom de sa mère.<br />

Abou-'ObaïdaMA'MARBEN EL-MOTHANNâ était né à Bassora<br />

en 728 de parents juifs établis en Perse; contemporain<br />

de Khalil, mais non son élève, il suivit les cours d'Abou-<br />

'Amr ben el-A'lâ. Rattaché au parti religieux et politique<br />

des Kharédjites, dont le centre d'action était Bassora, ses<br />

tendances furent également cho'oubites, c'est-à-dire qu'il<br />

combattit pour la supériorité des races vaincues sur les<br />

Arabes vainqueurs, ainsi que nous l'avons expliqué plus<br />

haut. Il fut appelé à Bagdad en 803 par Haroun er-Rachid.<br />

11 s'était fait tant d'ennemis par son livre el-Matâlib<br />

(Livre des défauts des Arabes) que lorsqu'il mourut à<br />

Bassora en 825, empoisonné par une banane, personne<br />

ne suivit son cercueil, phénomène inouï chez les musulmans.<br />

Il portait des habits malpropres et grasseyait. Il a<br />

écrit deux cents traités grammaticaux et philologiques,<br />

composés d'extraits de poèmes et de proverbes de la<br />

péninsule arabique. Le poète Abou-Nowâs avait pris<br />

des leçons d'Abou-'Obaïda ; il l'estimait très haut et méprisait<br />

El-Açma'ï, dont il disait que c'était un rossignol en<br />

cage, c'est-à-dire qu'il prononçait de beaux discours sans<br />

en comprendre un mot; quant à son maître, il disait de<br />

lui : « C'est un paquet de science ficelé dans une peau. »<br />

Quand il récitait des vers, il ne marquait pas la mesure<br />

et, en répétant des passages <strong>du</strong> Koran ou de la tradition,<br />

il faisait exprès des erreurs ; et quand on lui en demandait<br />

la raison : « C'est, disait-il, parce que la grammaire est de<br />

mauvais augure. » Son Livre des journées des Arabes a

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