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Littérature arabe - Notes du mont Royal

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LES ABBASSIDES 169<br />

Mossoul, Nâçir-Eddin, en qualité de secrétaire; il mourut<br />

en 1239 a Bagdad. On a peine à comprendre qu'au<br />

milieu d'une vie aussi agitée et de ses déplacements continuels,<br />

il ait pu, en dehors de sa correspondance magistrale<br />

réunie sous le titre d'El-Wachy el-Marqoum, imprimée<br />

à Beyrouth et étudiée parM.Margoliouth, se livrer à<br />

des études d'esthétique et de critique littéraires qui nous<br />

ont valu le livre èHEl-Mathal es-Sâir, étudié par M. Goldziher,<br />

la Poétique (el-Borhân) et le Langage des fleurs<br />

(el-Azhâr), conservés en manuscrit à Berlin et à<br />

Paris.<br />

En Syrie nous trouvons Abou'1-Baqâ Yaïch IBN YAïCH,<br />

surnommé IBN Eç-ÇAïGH (Fils de l'orfèvre), né en 1158 à<br />

Alep, qui voulut se rendre à Bagdad pour y entendre les<br />

leçons d'Ibn el-Anbârî et qui apprit sa mort à peine<br />

arrivé à Mossoul; il resta quelque temps dans cette<br />

dernière ville, puis retourna à Alep y remplir les fonctions<br />

de professeur de belles-lettres jusqu'à sa mort<br />

(1245); il a commenté le Mofaççal de Zamakhchari.<br />

L'auteur <strong>du</strong> Dictionnaire biographique, Ibn Khallikan,<br />

profita de ses leçons en 1229; il nous a transmis l'expression<br />

de sa vive admiration pour son maître, qui avait un<br />

rare talent pour aplanir les difficultés et les rendre<br />

intelligibles ; il parlait d'une voix douce et usait d'une<br />

patience exemplaire avec les commençants qui assistaient<br />

à ses leçons. Sous son caractère sérieux et sa gravité se<br />

cachait un fond plaisant. Un jour qu'après avoir assisté<br />

à une de ses explications d'un vers <strong>arabe</strong> où le poète<br />

comparait, suivant l'image bien connue, son amante à une<br />

gazelle, un légiste, qui l'avait écouté avec attention et<br />

paraissait avoir compris, l'interrompit tout à coup par<br />

ces mots : « Maître, dites-moi quel point de comparaison<br />

il y a entre une belle femme et une gazelle. —La queue

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