Littérature arabe - Notes du mont Royal

LB XIX* SIÈCLE 409
quadrupèdes et des oiseaux (Malte, 1841), est plus ou
moins emprunté à Buffon. Son (ils, Sélim Fârîs, a réuni,
dans le Kanz er-raghd'ïb, les variétés littéraires et scientifiques
que lui et son père avaient fait paraître dans
le journal arabe fondé à Constantinople, par celui-ci, le
Djèwdib, plus tard transféré au Caire.
Un autre Libanais, BOTROS BISTâNî, maronite passé au
protestantisme (né en 1819, mort le 1" mai 1883), qui
fut drogman du consulat des États-Unis à Beyrouth, a
donné, dans le Mohlt el-mohit (Ce qui entoure l'Océan),
un supplément au Qâmoûs dont R. Dozy a fait un grand
usage pour son Supplément aux dictionnaires arabes ; on
y rencontre une foule d'expressions et de significations
propres aux divers dialectes de la Syrie. Le Miçbdh et-
Tâlib (Lampe de l'étudiant) s'occupe de la grammaire
arabe; le Kechf el-hidjâb (le Voile soulevé), de l'arithmétique;
un autre grand ouvrage est son encyclopédie
arabe, Dâtrèt-el-mé'ârif, encore inachevée. Il a aussi
publié une vie d'As'ad ech-Chidyâq; dans un discours
tenu à Beyrouth en 1859, il a traité de l'état actuel de la
littérature arabe.
Le cheikh maronite ROCHAïD DAHDâU, fils de Ghâlib,
plus tard revêtu du titre de comte, s'est fait connaître
par des publications de textes, tels que le Fiqh el-logha
d'Abou-Mançoûr et-Tha'âlibi (Paris, 1861), lediwan d'ibn
el-Fâred avec les commentaires de Hasan el-Boûrîni et
d"Abd-el-Ghani en-Nâbolosî (Marseille, 1853; Paris, 1855;
Boulaq, 1872), un choix de poésies remarquables pouvant
servir de proverbes, recueillies par lui sous le titre de
Tarab el-masâmi (Délices des oreilles, Paris, 1861), des
Mélanges (Qamtarat tawâmîr^ Paris, 1880).
Citerons-nous encore, pour nous former une idée de
l'activité littéraire de Beyrouth au cours du xix e siècle,