Littérature arabe - Notes du mont Royal

LES ABBASSIDBS 309
perdue, pour réfuter les doctrines chrétiennes. Il s'occupa
de médecine et exerça cet art à l'égard de ses voisins
et de ses amis, sans exiger de rétribution non plus
que le payement des drogues qu'il fournissait ; il mourut
en 1100. Il a réuni, sous le titre de Taqwtm el-Abddn,
des tableaux de maladies d'après le modèle des tables
astronomiques, traduits en latin à Strasbourg en 1532,
et sous celui de Minhadj el-beyân, un index alphabétique
des remèdes simples et composés.
ABOU'ç-ÇALT OMAYYA ben 'Abd-el-'Aziz naquit en 1068
à Dénia en Espagne. En 1096 il se rendit à Alexandrie et
de là au Caire. Pour avoir tenté de renflouer un navire
échoué, et n'y avoir pas réussi, il fut jeté en prison et y
resta jusqu'en 1111. Il quitta l'Egypte à la suite de cette
mésaventure et se retira à Mehdia en Tunisie, où il
trouva une réception honorable et où il mourut en 1134.
II a laissé un recueil des drogues simples (el-Adwiya elmofrada),
un traité de l'astrolabe, des problèmes astronomiques
avec figures, un traité de logique appelé Taqwtm
ed-dhihn (Tableaux de l'esprit). Il avait composé des poésies
que nous n'avons plus, à l'exception d'une ode
conservée à Berlin.
AbouT-Faradj 'Abd-er-Rahmân ben Naçrallah de Chiraz,
qui exerçait la médecine à Alep vers 1169, a
écrit, en outre d'un traité sur les mystères de la science
du mariage (el-lddh fi asrâr 'ilm en-nikâh) et du Raudat
el-Qoloûb (le Parterre des cœurs) sur l'amour, un livre de
l'interprétation des songes (Kholdçat el-Kélâm), qui a été
traduit en français par P. Vattier, sous le titre d'Oneirocrite
musulman.
Maïmonide (Abou TmrânMoûsâ IBN MAIMODN), le grand
philosophe juif de Cordoue, était médecin. Né en 1139
à Cordoue, il étudia la théologie juive et la médecine. Il