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Littérature arabe - Notes du mont Royal

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LITTERATURE ARABB<br />

téger; celui-ci s'engagea à le défendre contre les hommes<br />

et les djinns. El-A'cha lui demanda s'il promettait de le<br />

défendre aussi contre la mort, ce qu"Alqama refusa.<br />

Mais 'Amir, fils de Toféïl, lui promit de le protéger<br />

même contre la mort. « Comment cela? lui demanda<br />

A'cha. — Si tu viens à mourir, lui répondit 'Amir, pendant<br />

que tu seras sous ma protection, je payerai à ta<br />

famille l'amende qui est le prix <strong>du</strong> sang. » A'cha fut<br />

satisfait de cette réponse, mais non son premier protecteur<br />

évincé : « Si j'avais su, dit alors celui-ci, ce qu'il<br />

demandait de moi, je le lui aurais accordé. »<br />

Parmi les poètes des villes, il faut citer QAIS, fils d'El-<br />

Khatîm, qui habitait Yathrib, ville qui plus tard prit le<br />

nom de Médine, qu'elle porte encore aujourd'hui. Il est<br />

célèbre par la vengeance qu'il poursuivit contre le meurtrier<br />

de son père et de son grand-père et par la guerre<br />

qu'il suscita a cette occasion entre les tribus d'Aus et de<br />

Khazradj. C'était un bel homme, aux sourcils se rejoignant,<br />

aux grands yeux noirs, aux lèvres rouges, aux<br />

dents éclatantes de blancheur. Hassan ben Thâbit avait<br />

conseillé à la poétesse El-Khansà de l'attaquer par ses<br />

satires : « Je n'attaque jamais personne, répondit-elle,<br />

sans l'avoir vu. » Elle vint visiter Qaïs un jour; elle le<br />

trouva couché par terre dans une chambre; elle le fit<br />

lever en le poussant <strong>du</strong> pied, le fit avancer et reculer, de<br />

sorte que Qaïs s'écria : « On dirait qu'elle examine un<br />

esclave avant de l'acheter au marché ! » Puis il se recoucha<br />

et se rendormit : « Jamais je n'attaquerai un homme<br />

pareil ! » dit El-Khansâ. Il mourut d'une flèche à la guerre.<br />

La coutume de pleurer les morts et l'in<strong>du</strong>strie des<br />

pleureuses attitrées enfantèrent l'élégie destinée à célébrer<br />

le panégyrique des défunts (martkiya), et qui fut, comme<br />

cet office des obsèques, réservé aux femmes. Le poème

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