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Littérature arabe - Notes du mont Royal

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LA POÉSIE ANTKISLAMIQUB 27<br />

commence par la représentation <strong>du</strong> deuil ressenti, des<br />

larmes dont la pleureuse ne peut arrêter le cours, puis<br />

continue par l'exposition des vertus <strong>du</strong> défunt qui<br />

engendrent le regret cuisant de ne plus le posséder; et<br />

ce sont les principales vertus des Arabes païens, la<br />

vaillance et la générosité, qui forment la base de ces<br />

éloges; enfin vient l'appel à la vengeance. C'est par la<br />

composition d'élégies de ce genre que EL-KHANSA se<br />

rendit célèbre. Son nom était Tomâdhir; le surnom<br />

sous lequel on la connaît signifie « la vache sauvage, au<br />

museau écrasé ». Elle était mariée; elle le fut d'abord à<br />

Mirdâs, fils d'Abou-'Amir, puis après sa mort à 'Abdallah,<br />

fils d"Abd-el-'Ozza. Elle célébra la mort de ses deux<br />

frères, Mo'âwiya et Sakhr, le second, poète lui-même,<br />

tué au cours d'une razzia.<br />

Poètes juifs et chrétiens.<br />

Dans les villes <strong>du</strong> nord <strong>du</strong> Hedjaz habitaient des Juifs,<br />

qui peut-être avaient quitté la Palestine au moment des<br />

guerres sous Titus et Adrien; mais la tradition locale<br />

fait re<strong>mont</strong>er leur émigration jusqu'aux temps qui<br />

suivirent la mort de Moïse, et dit qu'à la conquête<br />

romaine les Qarizha, les Hadal et les Nadhîr vinrent<br />

rejoindre leurs coreligionnaires. Ces colonies avaient été<br />

un centre de propagande religieuse, et des tribus <strong>arabe</strong>s<br />

s'étaient affiliées à elles. Elles n'avaient conservé que<br />

leur religion; leur langue était devenue purement <strong>arabe</strong>.<br />

Elles se mirent à chanter à la façon des nomades, et<br />

eurent leur plus grand poète dans la personne de SAMAUAL<br />

(Samuel), petit-fils d'Adiyâ. C'était un grand seigneur,<br />

qui habitait le château d'Ablaq, qu'on appelait l'unique,

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