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Littérature arabe - Notes du mont Royal

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54 LITTERATURE ARABE<br />

délaissa les études <strong>du</strong> droit pour dire des vers, alla combattre<br />

les païens <strong>du</strong> Déïlem dans les <strong>mont</strong>agnes au sudouest<br />

de la Caspienne, tomba entre leurs mains comme<br />

prisonnier de guerre, fut délivré par l'amour d'une jeune<br />

Déïlémite, prit parti pour le rebelle 'Abder-Rahman ben<br />

el-Ach'ath, qui avait osé proclamer la déchéance d"AbdeI-<br />

Mélik et qu'on disait être le Qahtanide dont les musulmans<br />

attendaient la venue, signe précurseur <strong>du</strong> jugement<br />

dernier, mais qui fut vaincu par El-Hadjdjâdj (702);<br />

le poète suivit le triste sort de son maître ; confon<strong>du</strong> dans<br />

la foule des prisonniers, il fut mis à mort par le redoutable<br />

gouverneur de l'Irak qui ne pouvait lui pardonner les<br />

vers où il l'avait imprudemment attaqué. Ahmed en-<br />

Naçibi, avec lequel il avait contracté des liens de confraternité,<br />

à la façon des Arabes <strong>du</strong> désert, était un musicien<br />

qui chantait les vers de son ami.<br />

El-Hadjdjâdj avait une sœur, Zéïneb, qui fut aimée de<br />

Nomaïri, poète erotique de Taïf ; mais le gouverneur jugea<br />

que les louanges <strong>du</strong> littérateur compromettaient sa<br />

famille; le poète <strong>du</strong>t s'enfuir auprès <strong>du</strong> khalife de<br />

Damas. Zéïneb, qui avait été envoyée dans cette ville lors<br />

de la révolte d'El-Ach'ath, y mourut d'un accident, étant<br />

tombée de sa mule. Nomaïri se consola en chantant des<br />

élégies sur sa tombe.<br />

La conquête musulmane avait donné un vaste empire<br />

à la langue <strong>arabe</strong>, et déjà des essais littéraires se pro<strong>du</strong>isent<br />

dans lesquels se font connaître des hommes pour<br />

qui l'<strong>arabe</strong> n'était pas la langue de leur race. Il est<br />

impossible de ne pas reconnaître un Persan d'origine,<br />

quand ce ne serait qu'à raison de son surnom à'El-A'djam,<br />

dans ZIYAD BEN SOLéIMAN, qui se rattachait comme client<br />

à une tribu <strong>arabe</strong> (par client il faut entendre esclave<br />

affranchi ou indivi<strong>du</strong> ayant recherché volontairement un

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