13.07.2013 Views

Littérature arabe - Notes du mont Royal

Littérature arabe - Notes du mont Royal

Littérature arabe - Notes du mont Royal

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

18 LITTÉRATURE ARABE<br />

il me donne ce que je veux. » Il lui proposa d'acheter<br />

son nom moyennant le vêtement qu'il portait et le droit<br />

de prendre son propre surnom d'Abou-Wahb, marché qui<br />

fut accepté : il donna le vêtement neuf et prit en échange<br />

les haillons en loques. Mais le poète parcourut les tribus<br />

en chantant : « Quand même nous aurions changé de<br />

nom, qui donnera à Abou-Wahb la patience avec laquelle<br />

je supporte les malheurs, mon courage indomptable en<br />

face de toute adversité ? » Il était fertile en ruses et avait<br />

une ouïe singulièrement délicate. Un soir, au campement,<br />

il avertit ses compagnons que l'ennemi était proche; et<br />

quand on lui demanda d'où il tenait cet avis, il répondit :<br />

« C'est que j'entends battre le cœur des hommes, là, sous<br />

mon pied. » Les beaux vers <strong>du</strong> Hamâsa sur la mort de<br />

ses parents sont-ils de lui? « Sur le chemin au bas de<br />

Sala est un homme tué dont le sang ne sera pas versé<br />

impunément. » Des critiques <strong>arabe</strong>s les ont attribués à<br />

Khalef el-Ahmar.<br />

Compagnon d'aventures de Téabbata-Charran, CHAN-<br />

FARA, « l'homme aux grosses lèvres », très laid dévisage,<br />

était un de ces coureurs célèbres qu'un cheval au galop<br />

ne pouvait atteindre. De là le proverbe fameux : Meilleur<br />

coureur que Chanfara.<br />

En guerre avec les Béni-Salaman, il jura d'en tuer<br />

cent; et voici comment le serment fut tenu. Chaque fois<br />

qu'il rencontrait un homme de cette tribu, il tirait sa<br />

flèche et l'atteignait à l'œil. Il arriva ainsi au chiffre de<br />

quatre-vingt-dix-neuf victimes. La tribu des Béni-Salaman<br />

songea à se débarrasser de cet ennemi importun. Asir,<br />

61s de Djaber, l'un de ses concurrents à la course, le<br />

guetta, et le surprit pendant la nuit quand il était descen<strong>du</strong><br />

dans une gorge pour y boire. C'est ainsi qu'il périt;<br />

mais ensuite, dit la légende, un de ses ennemis passant

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!